NETTALI.COM – Le front social en ébullition depuis quelques semaines ne laisse pas indifférents les syndicalistes de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas).  Dans un communiqué, la centrale syndicale dénonce l’augmentation du prix de l’électricité et déchire le décret présidentiel portant réquisition des travailleurs de la Sénégalaise des eaux (Sde).  

Le décret du Président Macky Sall portant réquisition des travailleurs de la Sénégalaise des Eaux n’est pas du goût des centrales syndicales. C’est le cas de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal. Dans un communiqué, le Bureau exécutif de l’Unsas a exprimé «sa solidarité à tous les travailleurs en lutte pour de meilleures conditions de vie et de travail, notamment à ceux de la Sde mobilisés pour exiger une participation significative au capital de la nouvelle société d’exploitation de l’eau». Non sans dénoncer «le décret brandi par le président de la République pour réquisitionner tout le personnel de la Sde ; un décret qui ne respecte pas la Convention 98 de l’Organisation internationale du travail (Oit), la Constitution du Sénégal et le Code du Travail». Mademba Sock et ses camarades rappellent au président de la République que «la réquisition, loin d’être un moyen d’anéantissement du droit de grève, doit se limiter à assurer la continuité du service public de l’eau potable».

En outre, l’Unsas trouve inacceptable la hausse du prix de l’électricité après celui des produits des hydrocarbures dans un contexte de blocage des salaires, où les ménages et les entreprises sont exténués par des charges excessives. «L’Unsas s’engage à sonner la mobilisation au sein de la coalition des confédérations syndicales pour qu’elle s’approprie la lutte et amène l’Etat à annuler la mesure», lit-on dans le communiqué. Qui dénonce également : «l’arrestation arbitraire de Guy Marius Sagna, BabacarDiop et leurs compagnons, et exige leur libération

Par ailleurs, analysant le démarrage de la campagne agricole, l’Unsas soutient avoir constaté la fixation du prix de l’arachide par l’Etat à 210 francs Cfa le kilogramme et le non-paiement de la dette due aux opérateurs privés. Pour Mademba Sock et compagnie, ceci encourage les agriculteurs à faire recours au marché parallèle où le kilogramme d’arachide se vend à 250 francs. «Ce qui rend aléatoire la reconstitution du capital semencier et compromet les objectifs de la Sonacos», soutient l’Unsas.