NETTALI.COM - Face à la presse ce mardi matin 22 novembre, le directeur général de la Senelec, Papa Mademba Bitèye a officialisé le réajustement des prix de l'électricité qui sera effective dès le 1er décembre. Une mesure qui ne concerne pas les ménages à faibles revenus estimés à 611 203.

L'annonce de la hausse du prix de l'électricité avait soulevé plusieurs interrogations. En conférence de presse ce mardi, Mademba Biteye est revenu sur les raisons de cette hausse.

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"Le gouvernement du Sénégal s'est toujours opposé à une révision brusque des prix de l'électricité, supportant ainsi toutes les conséquences. La subvention des prix de l'électricité a couté 318 milliards à l’Etat. Aujourd'hui, le réajustement des tarifs est inévitable. Toutefois, il n'est pas généralisé. Car les consommations domestiques ne sont pas directement concernées. 611 203 ménages soit 54% des clients auront une hausse de 0%. Autrement dit, les clients qui ont des factures inférieures à 25.000 francs ne sont pas concernés par cette hausse. 300.000 clients domestiques (26%) auront une augmentation de 2,7% et les autres ménages (20%) vont connaître une hausse entre 7 et 10% ", a déclaré le Directeur général de la Senelec.

Poursuivant le DG de la Senelec Papa Mademba Bitèye a fait savoir que "la commission de régulation du secteur de l'électricité, conformément aux dispositions de la loi, a approuvé la nouvelle grille des tarifs de l'énergie. Ces tarifs seront appliqués sur les consommations d’électricité à partir du 1er décembre 2019. L'application de cette nouvelle grille ne concernera que les factures à payer en janvier 2020 pour les clients facturés mensuellement et en février 2020 pour les clients qui sont facturés par bimestre".

"Le réajustement des coûts s'impose à tous"

Selon lui, la Senelec qui a toujours évité l'évidence de la vérité des prix, est obligé de céder. "En 2016, certains pays voisins avaient révisé leurs tarifs de l'électricité. Parmi eux, le Ghana, le Mali, la Guinée, la Côte d'Ivoire et la France envisage de le faire. Cette tendance s'impose à tous les pays producteurs de pétrole et de gaz et même les pays non producteurs. Le Sénégal qui est dans le même environnement économique, ne pouvait plus continuer à éviter l'évidence de la vérité des prix. Le réajustement s'impose à tous", soutient-il.