NETTALI.COM - En partenariat avec Tax Justice Network Africa (TJNA), le Forum civil a organisé ce mercredi un atelier pour sensibiliser l’opinion publique sur les méfaits des flux financiers illicites. Occasion saisie par Birahim Seck et Cie pour demander à certains corps de contrôle de publier les rapports et demander, surtout, la déclassification de la convention de financement sur le Bus transit rapide (Brt).

Pour le coordonnateur du Forum civil, les organes de contrôle de ce pays doivent sortir de leur mutisme et publier les rapports et d'autres documents essentiels. " On doit commencer à assainir nos finances publiques, on doit commencer à accepter que les corps de contrôle fassent leur travail , on doit commencer à publier les rapports qu'on doit aux Sénégalais surtout au niveau de la DGID où l'on se rend compte qu'il y a un refus catégorique de l'administration de publier les dépenses fiscales. Depuis 2014, nous n'avons aucune information. Pour ce qui est du BRT, nous avons adressé une lettre au ministre de l'Economie pour être en possession de la convention de financement mais en vain. Mais tout cela dépend de la volonté du président de la République ", informe Birahim Seck.

Ce dernier a tenu ses propos lors d'un atelier organisé, à Dakar, ce mercredi, dans le but de sensibiliser l’opinion publique sur les méfaits des flux financiers illicites, de lutter contre le détournement de nos ressources publiques.

Le Forum civil, en collaboration avec Tax Justice Network Africa (TJNA),  tire ainsi la sonnette d'alarme." L’objectif de cet atelier est de sensibiliser les Organisations de la Société Civile et les citoyens sur les Flux Financiers Illicites (FFI) afin de bâtir une plateforme qui va accompagner la campagne Stop The Bleeding ou arrêtons l’hémorragie", a déclaré Birahim Seck ; avant de révéler ceci : " Dans le programme de défense des intérêts économiques et sécuritaires, un montant de 5 milliards F Cfa a été mis dans le compte d'un haut fonctionnaire de l'Etat. Il faut qu'il ait une clarification".

Interrogé sur l'affaire concernant le député Bougazelli, Birahim Seck interpelle la gendarmerie nationale." L'argent sale nuit l'économie d'un pays. L'affaire des faux billets, c'est le premier flux financier illicite. Aujourd'hui il se pose une question d'honneur pour la gendarmerie. Parce qu'il n'est pas acceptable qu'une personne soit indexée dans ce dossier de faux billets puisse se pavaner comme il veut, s'adresser librement à la presse comme si de rien n'était alors qu'il s'agit des milliards. Il faudrait qu'on soit sérieux dans ce pays. Il y a un besoin pour la gendarmerie nationale d'édifier les Sénégalais sur la question et au plus haut, le procureur de la République et le ministre de la Justice", conclut-il.