NETTALI.COM - Face à la recrudescence des violences faites aux femmes, le Collectif Dafa Doy est monté au créneau pour dire halte à ce fléau. En conférence de presse ce vendredi, ces membres exigent de l'Etat le durcissement des peines pour freiner ces "actes barbares".

Ces derniers jours plusieurs cas d’assassinat sur des femmes ont été enregistrés. Un constat qui a poussé le Collectif Dafa Doy à se demander si la société sénégalaise serait devenue misogyne.

" Aujourd'hui, nous faisons face à la recrudescence des cas de violences suivis de meurtre qui sont perpétrés durant ces deux mois, nous avons jugé nécessaire de crier notre indignation et rappeler à l'Etat son engagement sur la criminalisation du viol et le durcissement des peines", a déclaré le secrétaire général du Collectif "Dafa Doy", El Hadj Elias Ndoye.

" Après l'assassinat de Binta Camara, nous avions organisé un sit-in à la place de l'Obélisque. Et suite à ce cela, le chef de l'Etat, Macky Sall, a entendu le peuple réclamer la criminalisation du viol et il puis il avait instruit le ministre de la Justice de présenter un projet de loi en fin octobre. Mais rien n'est encore fait. L'Etat doit pleinement jouer son rôle pour assurer la sécurité des personnes et des biens", ajoute-t-il.

Selon le Collectif Dafa Doy, il est temps que ces violences cessent. De leur avis, il urge de corser les sanctions, en mettant en œuvre les engagements annoncés par l’autorité suprême.

Rappelons qu'en l’espace de deux mois des cas de meurtres ont été notés. Le 1er octobre 2019, une femme âgée d'une quarantaine d'années est retrouvée morte, dans un bassin, sur le site du Technopole de Pikine. Le corps sans vie était dans un piteux état et portait des traces de violence.

Le mercredi 23 octobre, Yacine Sané (30 ans), une habitante de Diamagueune (banlieue), a été agressée alors qu'elle se rendait au travail.
A Touba, Khady Sèye, la trentaine, a été poignardée à mort, le samedi 2 novembre. Et le mercredi 13 Novembre, Aminata Ka, 22 ans et enceinte est morte après avoir été rouée de coups à Malika, en banlieue dakaroise, par son époux pour ne pas avoir préparé déjeuner alors qu’elle était partie faire une échographie.