NETTALI.COM – Le Président Macky Sall a profité de sa visite à Tivaouane pour affirmer sa ferme volonté de combattre vigoureusement ce qu’il qualifie de «colonisation spirituelle». Une allusion claire et nette aux mouvements salafistes qui combattent l’islam confrérique au Sénégal.

Le Président Macky Sall se garde de citer des noms de mouvements. Mais l’allusion est pour le moins claire. Présent à Tivaouane dans le cadre de sa traditionnelle visite d’avant Gamou, le chef de l’Etat en a profité pour lancer son «jihad» contre certains mouvements qui, selon lui, tentent d’importer au Sénégal une autre façon de pratiquer l’Islam. Le président de la République y voit même une forme de «colonisation spirituelle» qui peut entraîner le terrorisme, mais qu’il promet de combattre par tous les moyens. «Le Sénégal n’a pas besoin de religion rénovée, importée d’ailleurs», a insisté le chef de l’Etat.

En réalité, si Macky Sall se garde de citer un quelconque mouvement, il montre là qu’il a une claire conscience des conflits qui existent entre certains salafistes et les membres des confréries du Sénégal. En effet, de plus en plus de gens présentés comme des salafistes se donnent la liberté d’investir les réseaux sociaux pour insulter les fondateurs des confréries au Sénégal.

D’ailleurs, des organisations comme L’Ais (Association pour servir le soufisme) ont porté plainte contre ces «insulteurs du net» qui s’en prennent à des figures comme Seydi El Hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba ou encore El hadji Ibrahima Niass. Mais, avertit Macky Sall, «tout élément ou acte de nature à perturber la cohésion sera combattu pour que le Sénégal soit préservé de ces fléaux que sont le terrorisme et le jihadisme». «J’avais dit lors d’un Gamou que le Sénégal n’a pas besoin d’une nouvelle religion parce que vouloir amener une nouvelle religion à un pays qui a connu l’islam depuis mille an relève de la colonisation spirituelle et personne ne doit l’accepter», a averti le chef de l’Etat. Qui prend ainsi position pour l’Islam confrérique majoritairement pratiquée au Sénégal, mais de plus en plus attaquée par les Salafistes.