- NETTALI.COM – Dans un mémorandum diffusé ce samedi, Ousmane Sonko a battu en brèche les arguments de la commission d’enquête parlementaire, qui l’accuse d’avoir activé un prête-nom dans l’affaire des 94 milliards. Le candidat arrivé 3e à l’issue de la présidentielle de février passé avoue avoir reçu les héritiers Ndoye. Mais il affirme n’avoir conclu aucun accord avec les héritiers.
D’emblée, Sonko rappelle : « La commission d’enquête parlementaire, après avoir tenté honteusement de blanchir un des leurs, s’est lancée dans le véritable projet de son entreprise : démolir un adversaire gênant et détesté. Ainsi diront-ils à la page 15 du rapport : « violation de la loi par le Député Ousmane SONKO qui a joué un rôle d’intermédiaire pour le compte de certains des héritiers, en utilisant des prête-noms (…) mais quand il s’est agi de signer des conventions de représentation dûment établies avec ses « clients », Ousmane SONKO a préféré mettre en avant le sieur Ismaela BA qui est très clairement un prête-nom, gérant les cabinets de conseil ATLAS et MERCALEX qui, de fait, appartiennent et sont contrôlés par Ousmane SONKO ».
« Encore un mensonge d’une commission censée être constituée de représentants du peuple », démonte-il, avant d’avouer : « Oui j’ai reçu, le lundi 06 août 2018, les héritiers Ndoye et consorts qui sont venus d’eux même taper à la porte de mon cabinet trois (03) mois après mes dénonciations auprès de l’Ofnac, de l’IGE et de ma plainte auprès du procureur de la République. Je ne connaissais pas cette famille quand je posais ces actes et je n’ai pas essayé de les contacter. Mon seul souci alors était la préservation de nos maigres deniers publics. Je reçois dans mon cabinet des Sénégalais de tous horizons souhaitant me commettre comme conseil ou expert sur des dossiers relevant de mes compétences, rien de plus légal ».
« Mais non, je n’ai conclu aucun accord avec eux : ayant bien réfléchi après ma seule et unique rencontre avec tous les représentants d’héritiers réunis pendant laquelle nous avions discuté des modalités d’engagement, je me suis finalement décidé à ne pas me constituer vu que j’avais déjà engagé les procédures susvisées », éclaire le leader de Pastef.
« C’est donc librement qu’ils ont décidé face à mon refus de céder à leur insistance, de conclure avec un autre cabinet dans lequel je n’ai aucun intérêt ni contrôle contrairement aux allégations de la commission. Cette entité a été créé le 06 février 2014 alors que j’étais encore inspecteur des Impôts et Domaines et ne connaissais même pas au moment de sa création, son actionnaire unique, en l’occurrence Ismaela BA (voir annexe : copies avis d’immatriculation et journal d’annonces légales) », conteste Ousmane Sonko.
« C’est cela la bombe que nos adversaires pensaient détenir contre moi, mais leur ignoble complot aura accouché d’une minuscule petite souris car, contrairement au régime corrompu auquel ils appartiennent, moi je suis propre et sain », concède-t-il, en définitive.