NETTALI.COM – Dans son rapport présenté à la plénière de l’Assemblée nationale ce vendredi, la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire dite des 94 milliards a été catégorique. En plus de blanchir Mamadou Mamour Diallo, ancien directeur national des Domaines, elle accuse Ousmane Sonko d’avoir violé la loi en utilisant des prête-noms.

C’est dans sa conclusion n°4 que la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des 94 milliards aborde le cas du leader de Pastef-Les Patriotes. Le titre de la conclusion est, lui-même, évocateur. «Violation de la loi par le député Ousmane Sonko qui a joué un rôle d’intermédiaire pour le compte de certains des héritiers, en utilisant des prête-noms», écrit clairement la commission dirigée par le député Cheikh Seck. Et le même rapport d’ajouter : «Conformément aux dispositions de l’article 30 de la loi de 1976 rappelé plus haut, il ressort de nombreux témoignages de personnes auditionnées, mais aussi de documents écrits et audio en la possession de la Commission d’Enquête parlementaire, que le député Ousmane Sonko avait clairement agi comme intermédiaire dans ce dossier

Selon le rapport lu ce vendredi à la plénière de l’Assemblée nationale dont Nettali.com a pu avoir copie, les représentants des héritiers de la famille Ndoye ont notamment fourni à la Commission des feuilles de présence de réunions tenues avec Ousmane Sonko et signées de la main de ce dernier. «Ousmane Sonko a personnellement et physiquement rencontré certaines des parties et négocié avec une rémunération au pourcentage (12% du montant de l’indemnité, soit plus de 11 milliards de francs Cfa) contre son rôle de «facilitateur», souligne le rapport de 20 pages. Avant de poursuivre : «Mais quand il s’est agi de signer des conventions de représentation dûment établies avec ses «clients», Ousmane Sonko a préféré mettre en avant le sieur Ismaëla Ba qui est très clairement un prête-nom, gérant les cabinets de conseil Atlas et Mercalex qui, de fait, appartiennent et sont contrôlés par Ousmane Sonko.».