NETTALI.COM – Comme annoncé, la Commission d’enquête parlementaire mise en place aux fins d’éclaircir l’affaire des 94 milliards vient de rendre publiques ses conclusions. Le rapport, dont le résumé est parcouru par nettali.com, disculpe l’ex-directeur des Domaines, Mamour Diallo et reproche à Ousmane Sonko d’avoir violé la loi, en jouant, selon l'accusation, un rôle d’intermédiaire.

En clair, le rapport a conclu de « l’absence de détournement de deniers publics et de l’inexistence d’un quelconque comportement répréhensible de Mamadou Mamour Diallo ».

« Dans l’affaire dite des 94 milliards, la seule personne habilitée à procéder aux paiements est le chef du Bureau des Domaines de Ngor Almadies qui émet des chèques du Trésor dont il est l’unique signataire », informe la commission.

« Mamour Diallo, directeur des Domaines, à l’époque d’une partie des faits, ne peut, de par sa position, tat dans la procédure administrative que dans le processus de paiement des indemnisations, être accusé de détournement de deniers publics », a poursuivi notre source.

« En fait, le directeur des Domaines a un rôle somme toute limité dans la procédure, à la co-signature des actes d‘acquiescement, encore que pour la dite signature, il n’a pas un pouvoir discrétionnaire mais une compétence liée, c’est-à-dire que dès lors qu’il reçoit le procès-verbal d’accord de la commission de conciliation, il est légalement obligé d’en tirer les conséquences d’un point de vue administratif », croit savoir le rapport.

En définitive, fait remarquer le document : « Aucune des personnes auditionnées n’a affirmé ou simplement reconnu que Mamadou Mamour Diallo ait pu commettre un détournement de deniers publics dans le dossier ».

« Par conséquent, les griefs reprochés à Mamadou Mamour Diallo par le député Ousmane Sonko sont dénués de tout fondement objectif et sérieux et semblent, plutôt relever de l’acharnement politique et médiatique », conclut la commission d’enquête  parlementaire.

A rebours, Ousmane Sonko est accusé d’avoir violé la loi, pour avoir supposément joué un rôle d’intermédiaire pour le compte  de certains des héritiers, en utilisant des prête-noms.