NETTALI.COM - Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, persiste et signe. La réciprocité pour obliger les étrangers à avoir des visas d’entrée au Sénégal doit être rétablie. Ne serait-ce que pour des raisons de sécurité.

« Cette question a été soulevée et depuis quelque temps, nous travaillons sur certains projets qui ont tous trait au renforcement de la sécurité. Dans le contexte actuel, nous devons savoir qui est chez nous. C’est pourquoi d’ailleurs dans le cadre de la reconnaissance de ceux qui habitent au Sénégal, nous avons repris les cartes d’identité des Sénégalais en mettant en place des cartes d’identité biométriques. Et là, nous devons passer par une autre étape, parce qu’il n’y pas que des Sénégalais sur notre territoire. Nous avons des étrangers qui nous viennent des pays limitrophes, notamment de la Cedeao, mais également des autres pays africains et du monde. Nous avons également besoin d’identifier les étrangers qui vivent ici. C’est la raison pour laquelle nous sommes en train de travailler pour mettre en place un système qui nous permettra d’identifier ces étrangers, avec des cartes d’identité ayant les mêmes formes que les cartes d’identité biométriques qui sont en vigueur au Sénégal et dans beaucoup de pays africains. Et c’est dans ce même ordre d’idée que nous travaillons pour également ramener le système de visa pour les autres pays. C’est vrai que c’est un problème qui était là. On avait lancé ce système et nous sommes revenus dessus. Là, nous allons changer d’approche pour éviter tous les problèmes qui avaient fait que ce système avait été décrié très tôt », déclare le ministre de l’Intérieur.

Selon lui, dans tous les pays du monde, c’est pour des aspects sécuritaires que le visa est établi. «Chaque pays veut savoir qui vient chez lui et quand il va partir. Et l’un des premiers moyens de contrôler ceux qui rentrent ici, c’est de pouvoir les canaliser. Cela nous permet d’apprécier le flux, leurs justifications, mais également leurs durées de séjour. Quand un système de visa est là, avec des dates de validité bien précises, quand quelqu’un rentre, on sait quand il doit sortir. Actuellement, on n’a pas de visa. Par exemple, quelqu’un qui entre dans le pays et qui n’a pas de visa, une fois qu’il franchit les portes de l’aéroport, il peut rester à sa guise », justifie-t-il.

Il note que l’Etat fera en sorte de tout alléger pour que le visa ne soit pas difficile à obtenir. «Dans cette nouvelle conception, les gens n’ont pas besoin d’aller systématiquement dans les consulats pour demander leurs visas. Nous voulons travailler sur une solution Web design où n’importe qui peut demander le visa à partir de son téléphone ou de son ordinateur et le recevoir avant d’embarquer. Pour ceux qui n’ont pas fait ces étapes, ils pourront, une fois sur place à l’aéroport, demander le visa», rassure-t-il.