NETTALI.COM - Le collectif And Samm Jikko Yi a reagi face aux polémiques  impliquant la Pharmacie Guignon, l'institut européen des affaires et l'institut Sainte Jeanne d'Arc de Dakar. En conférence de presse ce mercredi à la grande mosquée de Point E, les membres de ce collectif se sont indignés et ont tiré la sonnette d'alarme.

Très remonté face à qu'il qualifie d'islamophobie, le collectif And Samm Jikko Yi se dit prêt à porter le combat jusqu'au bout.

Deal humiliant dans l'affaire Sainte Jeanne d'Arc

« De prétendues ‘’négociations’’ auraient été initiées par le ministre de l'Education nationale afin d'aboutir à ce qui pourrait être qualifié d'un "deal humiliant", permettant aux élèves exclues de reprendre ultérieurement les cours, avec de nouveaux hijabs, dés-islamisés et taillés sur mesure, conformément aux desiderata des Sœurs de confession chrétienne ! ", ont déploré Ababacar Mboup et compagnie.

Après moult négociations, c’est ce jeudi 19 septembre que les filles exclues par l’administration de l’Institution sainte Jeanne d’Arc (Isja) seront réintégrées dans l’établissement pour l’année 2019/2020 à compter du 19 septembre 2019.

Cependant, le collectif And Samm Jikko Yi se veut prudent et attend avec impatience le nouveau voile que l'administration va proposer aux élèves.
" Foulard ou voile, l'appellation importe peu. En tout cas, s'ils veulent la paix, ils n'ont qu'à laisser les filles se couvrir la tête comme le veut l'Islam. Car dans notre religion, c'est une obligation pour la femme se couvrir la tête", a averti Dame Ndoye du Cusems.

Interdiction de faire la prière

Hormis le port du voile à l'Isja, le collectif And Samm Jikko Yi a déploré également la mesure prise par l'institut européen des affaires (IEA) interdisant de prier dans l'enceinte de l'établissement sous prétexte que celui-ci est laïc.
Non sans manquer de fustiger le licenciement de Dr Khadim Dioum et Dr Dame Dia par la direction de la pharmacie Guigon. Ces derniers auraient perdu leur poste avec comme faute " aller faire la prière".

" Au regard de ces actes de provocation inacceptable, dans un pays comme le Sénégal, on est tenté de se demander si la succession chronologique des faits, et si la similitude des procédés, ne s'inscrivent-ils pas dans une logique de déstabilisation de notre pays via des attaques frontales contre la foi de 95 % des habitants de ce pays?. Nois sommes des musulmans étrangers dans notre propre pays ", s'offusque le collectif And Samm Jikko Yi.

Avant de préconiser : " Ne pas laisser ces trois actes inqualifiables ( Isja, Pharmacie Guigon et IEA), sans amaner l'Etat à faire respecter la Constitution sénégalaise à ces institutions hors la loi, agir pour la mise en place d'une structure nationale fédérant les hautes autorités musulmanes du Sénégal afin de prévenir les tentatives sataniques de division qui visent à miner l'unité des musulmans du Sénégal".