NETTALI.COM -Deux ans de prison ferme, c’est la peine que risquent trois travailleurs de la Compagnie Serigne Seck Sénégal, jugés pour détournement de 1463 tuiles estimées à 78 millions de francs CFA. Ils connaitront leur sort mardi prochain, date fixée pour le délibéré.

Trois employés de la Compagnie Serigne Seck Sénégal (C3S) en l’occurrence un contrôleur, un gestionnaire et un responsable des stocks ont comparu à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance et falsification et ou suppression de données d’un système informatique. Ils sont accusés d’avoir fait des magouilles leur permettant de voler 1463 tuiles évaluées à la rondelette somme de 78 millions de francs CFA. Ils risquent deux ans de prison ferme. L’affaire mise en délibéré, ils seront fixés sur leur sort le mardi prochain.

En effet, les faits incriminés ont été mis à nu suite aux résultats d’un audit interne commandité par la directrice commerciale, Mme Sokhna Ngoné Ndiaye. L’enquête ouverte a mené directement vers les prévenus qui sont indexés comme étant les auteurs des irrégularités constatées le 05 janvier 2022 entre le stock physique et celui sur la machine. Leur modus operandi consistait à augmenter d'anciennes commandes et les répertorier sur les commandes récentes.

Les prévenus ont battu en brèche les accusations qui leurs sont imputées. Chacun a essayé de tirer la couverture de son côté pour dégager sa responsabilité. Fallou Ngom responsable des codes et gestionnaire a rejeté l’accusation selon laquelle il a fait des manipulations dans la période allant du 12 mars 2020 à mars 2021. Il a précisé qu'il n'est pas le seul à détenir le code d'accès de son identifiant. Pour sa part, Cheikh Diop a fait savoir qu’il ne fait que contrôler les bons. Quant à Oumar Ly, il a, pour se dédouaner, soutenu qu’il ne contrôle pas tous les jours les bons. D’après lui, il y a d’autres qui interviennent. Les différents témoins ont confirmé à la barre les manipulations des données tout en précisant que les prévenus ont avoué devant les gendarmes.

L’avocat de la partie civile a réclamé en guise de dommages et intérêts la somme de 100 millions de francs CFA.

La défense a plaidé l’absence de preuve au motif que les codes d’accès sont utilisés par plusieurs personnes. Les parties seront ainsi départagées par le tribunal.