En date du Samedi 7 septembre 2019, un groupuscule de sociétaires du secteur de Thiès qui se dénomme « Collectif » a tenu un point de presse dans ladite ville pour, selon ses prétentions, informer ses membres et défendre les droits et intérêts des Caisses de base.
Durant leur point de presse, ils ont soutenu plusieurs allégations que l’on peut résumer ainsi :

1. A la fin de la période d’Administration Provisoire du CMS, les pouvoirs n’auraient pas été restitués aux Organes antérieurement en place :

2. l’Administrateur Provisoire n’aurait pas le pouvoir de convoquer l’Assemblée Générale;

3. le Président du Conseil d’Administration sortant de l’Union ne pouvait pas présider l’Assemblée Générale du CMS car n’ayant pas été reconduit dans sa Caisse de base ;

4. Le Directeur Général actuel n’aurait pas été nommé par le bon Organe ;

5. Le CMS ne souffrirait d’aucun problème de liquidité mais plutôt d’une mauvaise gouvernance.

Initialement, les Instances du CMS n’avaient pas jugé utile de réagir. Toutefois, après constat de la désinformation que cette sortie peut engendrer au niveau des sociétaires mais également au niveau de l’opinion publique, il leur a semblé nécessaire de rétablir la vérité.
En réponse aux allégations du Collectif, les Instances du CMS tiennent à préciser ce qui suit :

1. La lettre circulaire du 1er juillet 2019 qui met fin à l’Administration Provisoire à compter du 30 Juin 2019, rétablit précisément les pouvoirs au profit des organes antérieurement en place. Ce qui paraît étrange dans les affirmations du collectif, c’est de se fonder sur cet acte pour constater la fin de l’Administration Provisoire tout en semblant ignorer volontairement, le rétablissement des pouvoirs aux organes antérieurement en place.

2. Il importe de rappeler que l’Administrateur Provisoire qui, le 28 juin 2019, a convoqué l’Assemblée Générale, avait tous les pouvoirs et réunissait entre ses mains, les prérogatives du Président du Conseil d’Administration et celles de la Direction Générale. Donc, il était le seul habilité à convoquer légalement cette Assemblée Générale.

3. Au moment de l’Assemblée Générale du 27 juillet 2019, les pouvoirs restitués au Conseil d’Administration par cette lettre circulaire du 1er juillet 2019, conféraient la prérogative au Président du Conseil d’Administration sortant de diriger les travaux de cette Assemblée Générale qui a été renouvelée en toute légalité et transparence, l’ensemble des Organes de l’Union des Caisses du Crédit Mutuel du Sénégal (UCCMS). A titre d’information 73 des 90 caisses de base affiliées à l’UCCMS ont été représentées par le Président de leur Conseil d’administration, soit un taux de 81.1% de participation, donc un quorum largement dépassé.

4. Pendant la phase d’Administration Provisoire, l’Administrateur Provisoire, en vertu des pouvoirs du Conseil d’Administration qui lui sont confiés, a nommé le Directeur Général actuel, suite à un appel à candidatures et à un processus de recrutement piloté par un cabinet externe et validé par le comité de suivi de l’Administration Provisoire dans lequel siégeaient les représentants de la BCEAO et
du Ministère des Finances et du Budget, après avoir reçu l’avis de non-objection de la Commission Bancaire de l’UMOA.

5. L’affirmation du Collectif sur la bonne santé financière actuelle du CMS est certes avérée, par contre son allégation sur une prétendue mauvaise gouvernance de l’équipe dirigeante actuelle, en place que depuis 2 mois, ne repose sur aucun fait tangible. D’ailleurs, le « Collectif » s’est bien gardé de citer un quelconque exemple d’acte de cette nature durant son point de presse. Sur ce point, son affirmation est donc gratuite et dépourvue d’élément factuel comme support.

Tout compte fait, les réelles motivations de la prise de position de ce collectif sont autres : du fait de la ferme volonté de l’Autorité étatique représentée par la Direction de la Réglementation et de la Supervision des Systèmes Financiers Décentralisés (DRS-SFD) de faire appliquer strictement les dispositions réglementaires relatives à la limitation des mandats des élus des Caisses de base à un
maximum de deux consécutifs, les instigateurs de ce collectif se sont retrouvés empêchés de briguer un énième mandat en violation de ladite limitation. Dans ce cadre, il est important de rappeler que les injonctions qu’ils ont invoquées lors de leur point de presse, portent sur cette limitation de mandat; ce qu’ils se sont bien gardés de rappeler à leur auditoire.

Au final, ces sentinelles ne sont mues que par leurs propres intérêts. En atteste, leur très faible représentativité dans le secteur qu’ils prétendent défendre. En effet, selon leur propre affirmation qui reste d’ailleurs à démontrer, ils sont environ 100 sur un effectif de 223 157 sociétaires dans le secteur de Thiès, soit une représentativité de 0,04% de Thiès.

Le Conseil d’Administration et la Direction Générale