NETTALI.COM – La liberté provisoire accordée à Guy Marius Sagna ne satisfait pas ce dernier. Ses avocats, soutenus par une certaine société civile, militent pour un non-lieu.

Après un mois passé dans les liens de la détention, Guy Marius Sagna est sorti de prison, hier. Il a bénéficié de la liberté provisoire. Le doyen des juges d’instruction a rendu cette décision hier, en fin de matinée. Les avocats de l’activiste se sont réjouis de la décision. “Nous sommes soulagés de gagner une bataille. Maintenant, il reste à poursuivre le combat pour obtenir un non-lieu, car Guy Marius n’a commis aucune infraction à la loi pénale’’, a soutenu Me Moussa Sarr, cité par EnQuête, ce samedi. La Coalition sénégalaise des défenseurs des Droits de l’homme (Coseddh) et le Réseau ouest-africain des défenseurs des Droits de l’homme (Roaddh) n’en demandent pas moins. Dans un communiqué

conjoint, les deux organisations “exigent, au vu des informations recueillies auprès de ses avocats et

des membres de son organisation, l’abandon de toutes les charges et des poursuites contre l’activiste’’.

"Pour le FRAPP, notre camarade ne bénéficie point d’une liberté provisoire, il recouvre sa totale liberté que la justice politique lui avait arbitrairement confisquée ! ", souligne le mouvement, dans un communiqué diffusé hier, sur nettali.com.

Guy Marius Sagna a été arrêté le 16 juillet dernier, puis placé sous mandat de dépôt le 19 juillet. Inculpé pour “fausse alerte au terrorisme’’, ses avocats avaient introduit, le 27 juillet, une demande de libération d’office. Le juge d’instructeur avait rejeté la demande, arguant que l’inculpé n’avait pas été encore auditionné au fond. Ce qui a été fait, puisque mercredi dernier, le juge Samba Sall a entendu au fond Guy Marius Sagna. C’est à l’issue de l’audition que les avocats ont déposé une demande de liberté provisoire, en prenant le soin de se désister d’abord de l’appel introduit contre l’ordonnance de rejet de la demande de libération d’office.

Avec EnQuête