NETTALI.COM - Riyad Mahrez a évoqué, vendredi 26 juillet, un éventuel départ du sélectionneur national Djamel Belmadi, principal artisan du trophée de la CAN-2019, remporté par les Verts en Égypte aux dépens du Sénégal (1-0).

« On en a discuté entre joueurs. Par rapport à ce qu’il se passe, c’est lui qui prendra sa décision et on la respectera », a confié Mahrez à L’Équipe, dans des propos repris vendredi soir par Goal.com.

Le joueur de Manchester City (Premier league anglaise) confirme ainsi les rumeurs sur une possible démission de Belmadi. Ce dernier devait emboîter le pas au président de la fédération algérienne (FAF) Kheireddine Zetchi, annoncé un temps sur le départ, avant que l’instance fédérale ne réagisse jeudi pour évoquer « une campagne acharnée pour gâcher la fête des Algériens ».

Mahrez, promu capitaine à l’occasion de cette CAN-2019, n’a pas tari d’éloges sur le Belmadi, qu’il qualifie de « douzième joueur », et dont le contrat avec la FAF court encore jusqu’en 2022.

« Sur le bord du terrain, il se donne autant que nous, c’est le douzième joueur. Il nous parle beaucoup, « reviens ! », « serre ici ! » Il vit le truc à fond. C’est magnifique. Il nous a redonné les valeurs et l’état d’esprit dont on avait besoin. Plus que du talent, il fallait être une équipe, et Djamel a su faire de l’Algérie une équipe. Tout le mérite lui revient », a-t-il dit.

Honoré vendredi par le maire de sa ville natale de Sarcelle (région parisienne), Mahrez a comparé le titre continental à celui de Premier league en 2016 qu’il avait remporté sous les couleurs de Leicester City.

« Il y a des moments comme ça dans le football, ça ne s’explique même pas. C’est comme avec Leicester, quand on a gagné le titre. On sentait vraiment qu’il ne pouvait rien nous arriver. Là, j’ai ressenti exactement la même chose. Avec tout ce qui nous poussait autour, on avait une super équipe, un super entraîneur… Tout était réuni ».

Avant d’enchaîner à propos de son nouveau statut de capitaine : « Inconsciemment, ce rôle m’a aidé, c’est sûr. Avec le brassard, je sens que j’ai plus de responsabilités, mais ça ne reste qu’un bout de tissu. Être un leader, en fait, ça va au-delà du brassard ».

Enfin, le N.7 de l’équipe nationale est revenu son tweet adressé en pleine CAN au député de l’extrême droite Julien Odoul qui a souhaité la victoire du Nigeria en demi-finale.

« Je l’ai fait sur le moment parce que je sentais qu’il fallait le faire. Bon, ça a fait un gros buzz. Mais c’est tout, on va s’arrêter à Mahrez le footballeur, je pense que c’est là où je suis le plus légitime, je ne fais pas de politique ! Il fallait lancer un message, il fallait vraiment le faire, mais soft… Ça ne sert à rien de mettre de l’huile sur le feu, d’attiser la haine. Il faut se mettre au-dessus d’eux. Il n’y a pas d’un côté les Algériens, de l’autre les Français… On est tous ensemble. C’est pour ça que je tweetais les deux drapeaux. Je joue pour l’Algérie, je suis né et j’ai grandi en France », a-t-il conclu.