NETTALI.COM - En séminaire à Saly, les «7 sages» du Conseil constitutionnel se sont prononcés sur l’invalidation de la candidature de Khalifa Sall à la présidentielle de 2019 et ont donné les raisons qui les ont poussés à agir de la sorte. Ils répondent ainsi aux critiques de l’opposition et de certains juristes.

‘’Le rabat d’arrêt ne concerne que les dysfonctionnements internes à la Cour suprême, non imputables aux parties. Il n’a pas pour fonction de remettre en cause le raisonnement de la Cour’’, a déclaré Pape Oumar Sakho, président du Conseil constitutionnel.

Le professeur Ndiaw Diouf, vice-président du Conseil constitutionnel, et spécialiste de la procédure pénale, ajoute que "pour le Conseil constitutionnel, la procédure (concernant Khalifa Sall) était terminée depuis le rejet du pourvoi en cassation’’. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Conseil n’en a même pas parlé dans sa première décision. Et s’il a été amené à en faire dans la 2e décision,  c’est parce que les partisans de Khalifa Sall l’ont brandi comme argument.

Le président du Conseil constitutionnel rassure les Sénégalais que "le Conseil constitutionnel se veut une maison de verre ". "Même si nous comprenons que l’acte de juger est par nature générateur d’une frustration qui, en matière politique, est exacerbée par l’enjeu…", admet-il.

Les «7 sages» disent être conscients que "la passion des Sénégalais pour les sujets juridiques et politiques a souvent mis et mettra encore plus souvent le Conseil constitutionnel au centre de débats où le faux le disputera toujours au vrai. C’est la rançon de la démocratie’’.