NETTALI.COM - C'est une présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et corruption (Ofnac), Seynabou Ndiaye Diakhaté, très tranchante qui s'est adressé à la presse ce mardi. Et c'est pour dire que s'il y a tout ce bruit autour de certains dossiers judiciaires, c'est parce que le procureur de la République n'a pas instruit les 17 rapports qu’il lui a transmis.
Seynabou Ndiaye Diakhaté, président de l’Office national de lutte contre la fraude et corruption (Ofnac) est formelle : elle a transmis 17 dossiers au procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye. «Le dossier du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) a été transmis au procureur de la République depuis quatre ans. Et rien n’a été fait depuis lors. Nous estimons avoir fait correctement notre travail, dans le respect de la loi. Si je devais contribuer à son travail (celui du procureur), je lui aurais suggéré de saisir un juge d’instruction», déclare l’ancien Doyen des juges du tribunal de grande instance de Dakar, ce mardi, en marge de l’atelier de validation technique du rapport de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.
«J’ai beaucoup de respect pour mon collègue le procureur de la République, mais ça m’étonnerai qu’il puisse nous retourner nos dossiers d’enquête. La procédure pénale en cours a l’Ofnac, n’est pas celle qui est prévue dans le code procédure pénale. L’Ofnac ne travaille ni sur l’autorité, ni sur la direction du procureur de la République. Ce sont les officiers de police judicaire et les agents de police judicaires qui travaillent sur son autorité», a encore souligné Seynabou Ndiaye Diakhaté, présidente de l’Ofnac.
Ainsi, elle a rappelé que le corps de contrôle qu’elle dirige a fait son travail dans le respect des règles et principes qui gouvernent toute enquête.
Seynabou Ndiaye Diakhaté dit avoir transmis au procureur Serigne Bassirou Guèye 17 dossiers, dont celui relatif à l’affaire Petrotim. «A lui d’en tirer toutes les conséquences. Si on est là à parler de cette affaire, c'est parce que ce qui devait être fait n'est pas», conclut la magistrate qui note que l’Ofnac a fait son travail, au Procureur de faire le sien.