La succession de Macky Sall alimente toutes sortes de suspicions. De nombreux observateurs et chroniqueurs politiques croient savoir que Aliou Sall se met sur orbite pour hériter du fauteuil de son frère. L’intéressé reste sur la défensive et balaie toutes les accusations. Cependant, le suspense persiste, car, il dit que ses ambitions ne s’arrêtent pas au poste de maire.

Invité, ce samedi, à l’émission Quartier Général, qui passe sur Tfm, le maire de Guédiawaye s’est prononcé sur plusieurs questions d’actualité.

Au sujet de la succession ouverte de son frère, Aliou Sall a balayé  toutes les accusations qui lui prêtent de vouloir hériter du fauteuil de Macky. « Je ne suis pas intéressé par ce débat autour de la succession du chef de l’Etat. Au Sénégal, on a dépassé la situation où le président choisit lui-même son successeur », a déclaré Aliou.

Mais là où on ne le comprend pas, c’est quand il dit : « Mes ambitions ne s’arrêtent pas au poste de maire. Je me dis toujours que quand on a un membre de la famille comme président de la République, on peut attendre longtemps encore... Qu’on se lève un beau jour et qu’on dise que je suis président, cela relèverait de l’extraordinaire ».

Sall a aussi été interrogé sur sa supposée brouille avec Lat Diop, qui, selon une certaine presse, vient d’être démis de ses fonctions de directeur de la Coopération et des financements extérieurs au niveau du ministère en charge de l’Economie. « Lat Diop a une intelligence politique. Il peut nourrir l’intention de me secouer pour se faire une place. C’est quelqu’un qui est très généreux. Il a dissout son parti dans l’Apr», a-t-il, laconiquement, mentionné. Pour rappel, une persistante rumeur tente d'établir que le patron de l’Alliance pour la République à Guédiawaye a manœuvré dans l’ombre pour obtenir la démission Lat Diop.

A la question de savoir si de son poste de ministre conseiller à l’ambassade du Sénégal en Chine Aliou Sall était un « espion » au service de l’opposant Macky Sall, le maire de Guédiawaye a répondu par la négative.  « Ce serait mal me connaitre que d’imaginer que je peux partager avec mon frère les informations que je détiens en tant que fonctionnaire. Lui-même (Macky Sall) il ne l’accepterait pas. Au contraire, il n’a rien fait pour me pousser à cesser de travailler avec le gouvernement de Me Abdoulaye Wade », éclaire-t-il. Sur une note d’ironie, il souligne : « Si j’avais démissionné en son temps, j’aurais constitué un lourd fardeau pour Macky qui allait m’aider à m’acquitter de ma dépense quotidienne, alors qu’il avait déjà assez de problèmes ».