NETTALI.COM - Auteur de plusieurs révélations sur l'affaire dite des présumées commissions versées par Sudatel dans le but d'obtenir une licence au Sénégal, Abdou Latif Coulibaly a été condamné par la justice qui l’a reconnu coupable de diffamation. Deux jours après le non-lieu en faveur de Thierno Ousmane Sy et Kéba keindé, l’ex-journaliste-écrivain, interrogé sur cette question, a préféré tourner la page.

Interrogé, suite au non lieu en faveur de Thierno Ousmane Sy et Kéba keindé dans l'affaire dite des présumées commissions versées par Sudatel en vue de l'obtention d'une licence au Sénégal, Abdou Latif Coulibaly a dit ceci, laconiquement, sur les ondes de iRadio : « J’avais déjà été condamné. Je préfère ne pas en parler ».

Toutefois, celui-ci pense qu’il a fait un travail de journaliste d’investigation remarquable ayant abouti à des conclusions graves.  « Sur les mêmes faits, la justice a dit qu’il y avait matière à enquêter. La justice avait trouvé d’ailleurs qu’en un certain moment, qu’il avait des choses qu’il fallait voir », se justifie-t-il ce dimanche 19 mai sur i Radio ; mettant en avant sa « bonne foi » et les « moyens mis en œuvre », pour permettre l’éclatement de la vérité.

Pour mémoire, l’hebdomadaire La Gazette, dirigé par M. Coulibaly avait affirmé en 2010 que "des étrangers, en association avec des nationaux très haut placés dans les structures de l’Etat, s’étaient partagé 40 millions de dollars" de commissions, en 2007, dans le cadre de la vente d’une licence de téléphonie au groupe soudanais Sudatel.

Puis "La Gazette" avait annoncé, en Une, que Thierno Ousmane Sy était parmi les Sénégalais "identifiés comme étant au centre du scandale".

L’ancien ministre de la Culture a aussi profité de cette tribune du "Jury Du Dimanche" pour répondre à son ex-collègue de l’Energie qui a porté des accusations graves, relativement aux blocs de pétrole concédés par l’Etat du Sénégal à Total. « Si j’accuse, je mets sur la table les éléments de preuve. Pourquoi ces paroles devraient être des paroles d’Evangile par rapport à celles du Premier ministre ? », questionne Abdou Latif Coulibaly. « Une société cotée en bourse ne signe pas un contrat dans lequel  il n’y a des éléments de fraude. Je ne crois pas en sa version », dit-il, à l’endroit de Thierno Alassane Sall.