NETTALI.COM - Même si ministre de l'Intérieur Ali Ngouille Ndiaye a poussé un coup de gueule contre l'opposition, il a aussi cherché, dans son discours, à être un peu plus conciliant avec l'opposition. Ali Ngouille a ainsi dit toute sa volonté d'ouverture, tout en se montrant prêt à aborder toutes les questions électorales qui fâchent. 

En effet pour le ministre, dans ces pourparlers avec tous les acteurs du dialogue, il est selon lui, question d'arrondir les
angles sur les questions électorales que l'opposition a toujours contestées, en attendant le 28 mai prochain, date de début du dialogue national où toutes les autres questions notamment économiques, sociales, entre autres, seront abordées.

M. Ndiaye n'a pas ainsi manqué de rassurer l'opposition quant à la volonté plusieurs fois réitérées de dialogue du Président Sall. Allusion faite au lendemain de la publication des résultats définitifs de la présidentielle, le 5 mars 2019, puis le 2 avril, à l’occasion de sa prestation de serment ; le 3 avril, veille de la fête de l’indépendance ; et lors de du discours à la nation.

Pour le ministre, ce dialogue s'avère d'autant plus nécessaire puisque les règles électorales ont toujours été contestées, notamment  sur ses points relatifs au parrainage et ses modalités d’application, sans parler du toilettage du fichier électoral. Ali Ngouille propose à cet effet d'aller plus loin, estimant qu'une évaluation de la dernière élection présidentielle à travers l’examen du fichier électoral et du parrainage. Elle ne saurait manquer, non plus, d’envisager l’organisation d’élections locales sous le prisme d’un code électoral
dont il urge de procéder au toilettage pour y affiner, notamment, les modalités du parrainage, le mode d’élection du maire, la perspective du
maintien à date échue desdites élections fixées au 1er décembre 2019 ou, à défaut, leur probable report.

D’autres questions aussi importantes que le statut du chef de l’opposition ou l’autorité dont dépend l’organe de gestion des élections, mériteraient amplement que tous les acteurs concernés par le processus électoral, fassent preuve de dépassement afin de mieux s’accorder encore et mieux sur les règles du jeu électoral.

"Nous n’avons aucun problème à mettre en place une commission composée de personnalités neutres, comme vous le souhaitez. Je ne modère pas les débats. Nous n’avons pas de divergences fondamentales. Nous sommes ouverts à tout. Si vous voulez auditer tout le processus depuis le début, allons-y, si on a le temps", a lancé le ministre de l'Intérieur à l’opposition.