NETTALI.COM - Comme annoncé à la veille de la campagne pour la présidentielle de 2019, une commission d’enquête parlementaire va être mise en place pour élucider l’affaire des 94 milliards de F Cfa dont les principaux personnages sont le directeur des domaines Mamour Diallo et l’opposant Ousmane Sonko, arrivé 3e à l’issue de la dernière présidentielle.
Le bureau de cette commission d’enquête parlementaire sera mis en place aujourd’hui, ainsi que le confirme le quotidien EnQuête, dans son édition de ce vendredi.
« La commission d’enquête parlementaire va devoir auditionner toute personne qu’elle jugera utile pour l’éclatement de la vérité dans cette affaire qui continue à défrayer la chronique », rapporte le journal.
De son côté, Sonko, qui a déjà déposé une plainte, a toujours préféré que la lumière vienne du parquet, au lieu de l’Assemblée nationale.
« Mais, dans cette affaire, renchérit EnQuête, ce qui reste incompréhensible, selon nombre d’observateurs, c’est le silence presque déconcertant du Parquet que l’on n’a vu poser le moindre acte, depuis qu’il a été saisi par le candidat malheureux à la dernière Présidentielle. Les services de Serigne Bassirou Gueye restent muets comme des carpes. Ce qui “légitime’’ l’initiative du Parlement dont la neutralité est sérieusement récusée. La conséquence de cette inertie du paquet risque ainsi d’être lourde de conséquences et entame la crédibilité des poursuites contre l’opposant radical au régime. Ousmane Sonko court en plus le danger d’être écouté par une Commission essentiellement composée de ses adversaires au plan politique ».
« Aux termes du règlement intérieur, l’Assemblée nationale peut, par une résolution, créer des commissions d'enquête. Lesquelles sont formées pour recueillir des éléments d'information sur des faits déterminés et soumettre leurs conclusions au Parlement. La mission de ces commissions prend fin par le dépôt de leur rapport et au plus tard à l'expiration d'un délai de six mois, à compter de la date de l'adoption de la résolution qui les a créées. Ce qui signifie qu’il ne reste plus que 4 mois à l’Assemblée pour régler ou classer le cas Sonko », précise le journal.