NETTALI.COM - Dans un entretien-fleuve accordé au quotidien EnQûete,  Theodore Chérif Monteuil procède à un diagnostic, sans complaisance, de la situation de la SONACOS. Ce député de la majorité, qui a fait ses armes dans la cette boite, est trop pessimiste.

« La SONACOS est une entreprise mourante. Cela me fait d’autant plus mal que c’est dans cette entreprise que j’ai appris à travailler. C’est une entreprise agonisante qui a besoin d’être aidée. Et tout ça, c’est la somme de mauvaises décisions qui ont été prises la concernant. La SONACOS était dans un domaine où elle gagnait de l’argent sans trop d’efforts. On n’en a pas fait une véritable entreprise, mais un gagne-pain politique. Et il n’y a pas eu de plan de sauvetage. L’équipement est désuet », c’est ce qu’a déclaré le député Theodore Chérif Monteuil, dans cet extrait de l’entretien qu’il a accordé à EnQuête, ce mardi.

« En fait, le problème avec la SONACOS, c’est qu’elle n’a pas su se diversifier. Elle s’est basée principalement sur l’arachide qui est saisonnière. Je crois qu’il faut recréer l’industrie huilière. Une vraie industrie huilière doit reposer sur des spéculations maitrisées », a-t-il poursuivi.

C’est ainsi qu’il donne l’exemple de la Malaisie des années 70. « Ils (les Malaisiens) venaient le chercher en Afrique. Aujourd’hui, c’est le premier pays producteur d’huile de palme. La situation de la SONACOS me fait mal au cœur, mais je ne suis pas sûr qu’on puisse la redresser. Il faudrait aider les investisseurs sénégalais à investir dans la filière et à recréer d’autres SONACOS », recommande le parlementaire.