NETTALI.COM – 135 civils d’ethnie peulh tués dans un village situé au centre du Mali. Il n’en fallait pas plus pour parler de nettoyage ethnique. Si certains dénoncent l’absence de l’Etat malien dans ces zones du pays, d’autres craignent pour la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest. C’est le cas de l’opposant guinéen Ba Oury qui interpelle les Présidents Macky  Sall et Alpha Condé.

C’est toujours l’émoi au Mali et dans les autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Le pays a en effet vécu samedi un des pires massacres de civils de son histoire. Des chasseurs traditionnels ont fait irruption dans deux villages maliens, Ogossagou puis Welingara, dans le centre du pays, tuant 135 personnes. Hommes, femmes, enfants, vieillards… personnes n’a été épargnée. Et au moment où un des groupes tuait sans discernement, l’autre mettait le feu sur les cases.  Ce qui pousse certains à parler de nettoyage ethnique. D’après l’Organisation des nations unies, près de 500 personnes ont perdu la vie dans des violences au Mali. Dans un entretien avec Rfi, Baba Dakono, chercheur à l’Institut d’études et de sécurité de Bamako indexe l’absence des structures de l’Etat malien dans cette partie du pays pour expliquer les fortes tensions de ces derniers mois.

Suffisant alors pour menacer la sécurité de toute l’Afrique de l’Ouest. C’est en tout cas la conviction de l’opposant guinéen Ba Oury, vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg), le parti de Cellou Dalein Diallo. Dans un message posté sur sa page facebook, il interpelle Alpha Condé et Macky Sall. «La dégradation de la situation sécuritaire au Mali qui est devenue le ‘’ventre mou’’ de la région ouest-africaine menace la stabilité des pays limitrophes. Les présidents Président Alpha Condé et Macky Sall doivent prendre des initiatives concertées à cet effet au niveau de la Cedeao», écrit le numéro deux de l’Ufdg.