Au Lycée de Thiaroye, élèves et professeurs sont très remontés contre les militaires du camp Thiaroye. L’érection d’un mur, obligeant les potaches à faire un détour pour accéder en classe, constitue la pomme de discorde.

NETTALI.COM – Le feu couve au Lycée de Thiaroye, un établissement niché au cœur du camp militaire de Thiaroye. Depuis son ouverture en 2005, les élèves du Lycée ont toujours cohabité avec les hommes en tenus, maîtres des lieux. Mais depuis quelques jours, la tension est peu tendue. Selon le corps professoral, ce mur ‘’risque d’exposer les élèves’’. En effet, fatigués de faire des détours pour accéder à leur établissement, les professeurs ont déserté les salles classes pour alerter les autorités étatiques.

« Les militaires ont attendu un week-end pour construire ce mur devant la porte principale du Lycée. Cet établissement compte 3.500 élèves. Derrière ce Lycée, se trouvent trois gros CEM qui accueillent chacun plus de 2.000 élèves sans compter deux écoles élémentaires. Donc, plus de 10.000 élèves passaient par là pour rallier leurs établissements. Mais ce mur oblige tous ces potaches à faire le détour avec tous les risques : harcèlements sexuels agressions, viols, retards, exclusion etc. », déplore Tamsir Sylla professeur au Lycée de Thiaroye.

Très remonté, monsieur Sylla n’a pas manqué de préciser : « Nous ne demandons pas la démolition du mur. Nous demandons simplement qu’on nous ouvre deux petites brèches et nous nous battrons pour nos élèves. Le ministre de l’Education et le Cusems sont au courant de cette situation inconfortable».