NETTALI.COM - Un enfant de 3 ans de demi a été retrouvé mort à Malika, mis dans un imposant sac en polystyrène, puis jeté dans la bande des filaos bordant la plage.

Ce sont deux joggers qui sont tombés sur un gros sac en polystyrène de couleur blanche, abandonné sur les lieux et laissant apparaître une tête recouverte d’un morceau de plastique. Lorsqu’ils s’en approchent, ils n’ont eu aucune peine à constater que le sac épouse les formes d’un corps humain. Ils alertent alors immédiatement la police de Malika sise à un jet de pierres de la plage.

 

Très vite, la nouvelle de cette découverte macabre atterrit dans les différents quartiers de la banlieue, provoquant une ruée vers le littoral. Une foule de curieux tenus à distance par le cordon de sécurité installé par les limiers qui ont procédé aux constats d’usage, avant d’alerter, à leur tour, les sapeurs-pompiers.

 

À l’arrivée des parents à la police, à la vue du véhicule des sapeurs-pompiers immobilisé dans la cour du commissariat, ils ont eu un mauvais pressentiment. Puis, ce fut un moment difficile, une épreuve pénible pour les parents d’Amadou Seydi appelés à identifier le corps du garçon à l’intérieur du véhicule des sapeurs-pompiers. «Oui ! C’est bien notre fils», souffle le père, les yeux embués de larmes, alors que son épouse éclate en sanglots. Sur le corps de leur enfant, aucune trace de blessure. Par contre, autour du cou, des plissements sont bien visibles. L’instant d’identification est bref, les enquêteurs tout aussi émus que les deux parents, ne veulent pas en rajouter. Le corps est recouvert d’un drap, pendant que les deux parents  descendent du véhicule des sapeurs-pompiers pour aller s’enfermer avec l’enquêteur dans son bureau et sacrifier aux formalités d’usage. Puis toute sirène hurlante, le véhicule fait cap sur l’hôpital de Pikine d’abord, avant de s’acheminer vers l’hôpital Aristide  Le Dantec où une autopsie sera effectuée sur le corps du jeune Amadou.

En attendant les résultats de l’autopsie, les plissements de la peau autour du cou constatés restent un indice suffisant, pour privilégier la thèse de la mort par strangulation. On souffle également qu’en plus de l’incrimination de meurtre par strangulation, le délit de transport de cadavre sera également retenu contre l’auteur (ou les auteurs) de cette barbarie.

 

Au quartier Darou Salam 6 de Yeumbeul-nord, où la disparition de l’enfant a été constatée en premier, beaucoup d’interrogations subsistent. Comment tout cela a pu se produire en pleine après-midi, sans que personne ne s’en aperçoive ? Les enquêteurs bien sûr, vont explorer plusieurs pistes et d’abord celle du proche entourage de la famille éplorée. Comment le ou les auteurs de cet enlèvement ont-ils réussi à appâter l’enfant ? L’audition prévue des garçons qui jouaient avec Amadou, permettra également de dresser un portrait-robot de la ou les personnes avec qui l’enfant a été vu pour la dernière fois. Comment et où le garçon a été tué et mis dans un sac ? Comment le sac a été transporté et déposé dans la bande des filaos ? À Yeumbeul-Nord, comme à Malika, on attend le dénouement de cette affaire qui bouleverse tout le monde.