NETTALI.COM - Les douze nouveaux membres de l’Office national de lutte contre la corruption ont officiellement prêté serment ce lundi devant la Cour d’appel de Dakar. Une étape solennelle qui marque le début d’un nouveau cycle pour l’institution, attendue sur des actions fortes face à la persistance des pratiques corruptives.
L’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC) a franchi, ce lundi 22 décembre 2025, une étape décisive de son renouveau institutionnel. Les douze nouveaux membres de l’organe ont prêté serment devant la Cour d’appel de Dakar, lors d’une audience solennelle présidée par le Premier président Abdoulaye Ba, en présence du Procureur général Mbacké Fall. Une cérémonie sobre, mais empreinte de gravité, qui consacre leur entrée officielle en fonction dans un contexte de fortes attentes citoyennes en matière de bonne gouvernance et de reddition des comptes.
Conformément aux dispositions de l’article 13 de la loi portant création de l’OFNAC, cette prestation de serment constitue un passage obligé avant toute prise de fonction effective. À la tête de la nouvelle équipe, le président de l’institution, Moustapha Ka, a rappelé la portée juridique et symbolique de cet acte. « Nous avons satisfait à une obligation légale avant notre entrée en fonction », a-t-il déclaré, soulignant que cet engagement solennel pris devant la justice sénégalaise engage personnellement et collectivement les membres de l’Office.
Au-delà du cérémonial, cette nouvelle configuration de l’OFNAC suscite de nombreuses attentes, tant au sein de l’opinion publique que chez les acteurs de la gouvernance. Interrogé sur les perspectives qui s’ouvrent après la passation de service, le vice-président Birahime Seck a esquissé les grandes orientations à venir. Il a évoqué notamment le renforcement de la prévention proactive, la détection plus efficace des pratiques corruptives et une meilleure coordination avec l’ensemble des parties prenantes.
Selon lui, la lutte contre la corruption ne peut être efficace sans une approche inclusive et concertée. « L’administration, le secteur privé, la société civile et les médias doivent être associés à la définition et à la mise en œuvre d’une feuille de route claire, conforme à la loi », a-t-il insisté, mettant en avant la nécessité de bâtir une dynamique collective autour de la transparence et de l’intégrité.
Avec cette nouvelle équipe désormais installée, l’OFNAC est attendue sur des résultats concrets. Dans un contexte marqué par des exigences accrues de redevabilité et de gestion vertueuse des ressources publiques, l’institution est appelée à jouer pleinement son rôle de vigie, afin de restaurer et consolider la confiance des citoyens dans l’action publique.






