NETTALI.COM-  Interpellé directement sur le brûlant dossier AEE Power lors de l’examen du budget 2026 de son ministère, le ministre de l’Énergie, Birame Soulèye Diop, a choisi d'adopter une position de retrait et de prudence, refusant catégoriquement d’entrer dans la polémique.

Face aux députés, le ministre a justifié son silence par le fait que l'affaire est désormais entre les mains de la justice. « Je ne voudrais pas répondre, parce que le dossier est pendant en justice. Je fais confiance à la justice », a-t-il déclaré, soulignant son respect pour l'institution judiciaire.

S'adressant indirectement à M. Sall, le ministre Diop a lancé un appel au calme, à la prudence, et au respect strict des procédures judiciaires. Il a ainsi invité à mettre fin au débat public et médiatique autour de ce contentieux.
« Si vous êtes dans la même situation que moi, laissons le temps faire son cours. Il n’est plus besoin d’en parler dans les réseaux et dans les grand-places à longueur de journée », a-t-il affirmé, plaidant pour que les échanges se tiennent désormais exclusivement dans le cadre légal.

Le ministre de l’Énergie a conclu son intervention sur une note d'assurance, garantissant la transparence du processus. Birame Soulèye Diop se montre confiant dans la capacité de la justice à faire toute la lumière sur ce dossier, promettant que « tout sera clair » une fois que l’enquête et les procédures judiciaires seront arrivées à leur terme et qu'une décision aura été rendue.

Thierno Alassane Sall, a déposé une plainte auprès du Pôle Judiciaire Financier (Pjf).
Le grief principal de TAS porte sur un détournement présumé de fonds publics dans le cadre du contrat d’électrification rurale attribué à la société AEE Power EPC par l’ASER. Il s'agit d'un marché stratégique visant à électrifier plusieurs centaines de villages ruraux.

Selon les accusations de l’ancien ministre une avance de démarrage estimée à environ 37 milliards de francs CFA aurait été versée à AEE Power. C’est pourquoi, TAS dénonce une « supercherie » et s'interroge sur l'utilisation réelle de cette avance. Selon lui et les informations relayées par certains médias, une grande partie de ce montant ferait l'objet de zones d'ombre, et son utilisation n'a pas été clairement justifiée.