NETTALI.COM - Placé sous mandat de dépôt depuis le 16 octobre pour diffusion de fausses nouvelles et discours contraire aux bonnes mœurs, Soya Diagne sera finalement entendu ce mercredi 3 décembre par le juge d’instruction, après une première convocation qui avait été annulée. Cette audition constitue une étape cruciale dans une procédure qui implique également d’autres personnes, dont Ousseynou Seck alias Akhenaton sur les réseaux sociaux, ainsi qu'un troisième individu utilisant un pseudonyme sur Facebook et X.
L’affaire a été déclenchée par une auto-saisine du parquet, motivée par la circulation, sur TikTok, d’une vidéo de 56 secondes dans laquelle une voix accuse une haute personnalité d’un présumé viol sur une ressortissante rwandaise à Paris. L'auteur de la vidéo affirme également qu’Akhenaton aurait connaissance de cette prétendue affaire.
Interpellé sur la vidéo, Soya Diagne a nié en être l’auteur, affirmant l’avoir visionnée pour la première fois devant les enquêteurs. Il soutient n’entretenir aucune relation avec Akhenaton, qu’il décrit comme proche du pouvoir, alors que lui-même se réclame de l’APR.
Les enquêteurs se sont également intéressés à plusieurs publications figurant sur la page Facebook de Soya Diagne. L’intéressé a reconnu avoir partagé des captures d’écran issues de la page d’Akhenaton, qu’il dit avoir accompagnées de commentaires relevant de « l’humour » et d’un registre satirique.
Concernant les allusions à un viol supposé, Soya Diagne a affirmé qu’il s’agissait d’une fiction, assurant n’avoir jamais évoqué de véritables affaires de mœurs. Sur un passage où il écrit : « Huum bipa kéne douffi wakh complot... ll veut étouffer l’affaire », il déclare que le terme « viol » a été interprété à tort et qu'il faisait en réalité référence à un « vol ».
Interrogé au sujet d’une autre publication évoquant un passeport diplomatique remis à une Rwandaise, il a indiqué qu’il s'agissait une fois de plus d’une simple ironie.
Avec cette audition au fond, la justice entend clarifier le rôle exact de Soya Diagne dans la diffusion de contenus jugés sensibles ou mensongers, dans un contexte où les fausses informations se multiplient sur les réseaux sociaux.
L’affaire reste suivie de près, notamment en raison des personnalités indirectement évoquées et de l’environnement politique sensible qu’elle touche.





