NETTALI.COM - Invité de l’émission “En Vérité” sur la Radiodiffusion Sénégalaise Internationale (RSI) ce dimanche 2 novembre 2025, le leader de l’Alliance des forces de Progrès / Parti Africain pour la Démocratie et le Socialisme (AJ/PADS), Mamadou Diop Decroix, est longuement revenu sur la situation nationale et son soutien assumé au tandem Ousmane Sonko – Bassirou Diomaye Faye.
L’ancien ministre a livré une analyse sans détour sur les obstacles au développement du Sénégal, pointant du doigt le manque de cohérence entre les aspirations au changement et les comportements quotidiens des citoyens. « Si on veut développer le Sénégal, il faut changer les façons de penser et de voir, avoir une rupture totale. Mais le problème, c’est que nous, les Sénégalais, voulons le changement sans changer nos comportements. Cela est impossible », a-t-il martelé.
Pour Mamadou Diop Decroix, la véritable rupture ne peut se limiter aux institutions ou à la gouvernance : elle doit être mentale et culturelle. Il a appelé à un sursaut collectif pour que les citoyens, à tous les niveaux, adoptent des valeurs de discipline, d’intégrité et de responsabilité.
Interrogé sur les raisons de son alignement politique avec le duo présidentiel, souvent interprété comme un choix stratégique ou intéressé, Decroix a tenu à clarifier sa position : « Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas intéressé par les postes ni par les privilèges. »
Rappelant son engagement politique depuis 1973, à une époque où militer dans l’opposition exposait à la répression, il a revendiqué une fidélité constante à ses convictions et à sa vision d’un Sénégal souverain et juste. « Nous accompagnons le tandem Sonko-Diomaye par principe, tant qu’ils restent sur le droit chemin et fidèles à la vision qu’ils ont définie. Nous n’attendons rien en retour. Qu’ils nous nomment ou pas, cela ne changera rien à notre engagement », a-t-il assuré.
Mamadou Diop Decroix a enfin réaffirmé sa fidélité à ses idéaux historiques et son attachement à une transformation structurelle et morale du pays, estimant que le Sénégal ne pourra se relever que si ses citoyens assument pleinement leur part de responsabilité. « Le développement n’est pas qu’une affaire de gouvernement, c’est aussi une question de comportements. Si nous voulons un Sénégal nouveau, il faut des Sénégalais nouveaux. »





