NETTALI.COM - Empêchée de diffuser l’émission sur sa télévision, la 7TV a finalement mis en ligne l’intégralité de l’émission à travers sa chaîne YouTube.
Face à Maimouna Ndour Faye, le journaliste et homme d’affaires, Madiambal Diagne, est revenu sur les péripéties de son voyage vers la France. Alors que le ministre de l’Intérieur avait annoncé qu’il a quitté le pays malgré une opposition de sortie de territoire, le journaliste botte en touche et explique : “Dans la nuit du 23 au 24 septembre, je devais aller en France où j’avais deux rendez-vous professionnels. Une fois à l’aéroport, j’ai fait toutes les formalités de police. On m’a même fait mon cachet départ. S’il y avait une opposition, je n’aurais pas pu remplir toutes ces formalités.”
Qu’est ce qui s’est donc passé ? Après avoir rempli toutes les formalités, l’homme d’affaires se dirigeait sereinement vers la salle d’embarquement et c’est là qu’il a été interpellé pour des vérifications supplémentaires. “Nous sommes allés dans un bureau à côté, les agents ont fait toutes sortes de vérifications sur l’ordinateur et n’ont rien vu. Ils m’ont quand même demandé de patienter un peu, le temps de faire certaines diligences”, a-t-il signalé. Lesquelles diligences ont traîné jusqu’au décollage de son vol.
C’est alors que les policiers seraient revenus lui restituer son passeport et son téléphone qu’ils avaient confisqués, tout en confiant que les instructions ont tardé. Alors qu’il s’apprêtait à entrer dans sa voiture pour rentrer, on l’aurait rappelé pour lui signifier qu’il doit répondre le lendemain à la Division des investigations criminelles.
“Par la suite, une de mes sources m’a contacté pour me dire que des instructions fermes ont été données pour que cette fois je ne puisse pas rentrer comme lors des convocations précédentes. Il m’a aussi conseillé de faire attention à ce que je consomme une fois en détention”, a-til confié. Après concertations avec son épouse, il a alors pris la décision de sortir du pays la même nuit.
Une fois chez lui après un crochet à Thiès, il a éteint son téléphone pour qu’on ne puisse pas le localiser, avant de ressortir la même nuit, pour poursuivre son voyage vers Paris, en passant par la Gambie. “Je suis parti par la voie terrestre. Je suis effectivement passé par la Gambie. À partir de là, j’ai pris un billet de RAM pour partir sur Casa, avant de continuer sur Paris où je suis arrivé à midi le 24 septembre. J’ai signalé moimême que j’étais là-bas, cela montre que je n’avais aucune volonté de me cacher”, se défend Monsieur Diagne qui estime avoir fait tout cela pour préparer sa défense et travailler à la mise en place des conditions d’un procès équitable. À ceux qui lui reprochent un manque de courage en abandonnant sur place sa famille, il a rétorqué être en parfaite intelligence avec sa famille.
Sur les sanctions des patrons de la DIC et du Commissariat spécial de l’aéroport
Sur les sanctions infligées aux patrons de la DIC et du Commissariat spécial de l’aéroport, Madiambal les a trouvées injustifiées. En ce qui concerne le commissaire spécial de l’aéroport, il l’accuse d’avoir même fait preuve d’un zèle en l’empêchant de voyager, sans l’existence d’une quelconque interdiction.
Quant à son homologue de la DIC, selon Madiambal, il a montré devant des témoins qu’il n’approuvait pas les circonstances d’arrestation de l’un des enfants de Madiambal. “Ce que je vais dire à son propos peut lui porter préjudice, mais je suis obligé de dire ce qui s’est passé. Mon fils était venu assister sa tante. Sur place, il a été identifié comme étant de la famille et on l’a lui aussi interpellé, parce qu’il est mon fils. Le commissaire a montré son désaccord devant les avocats et devant tout le monde. Il a eu ce courage et c’est pourquoi on l’a sanctionné”, a martelé l’homme d’affaires et journaliste.
Madiambal a, par ailleurs, menacé de disposer d’informations très compromettantes pour le Sénégal, et en particulier pour le Premier ministre. Il a menacé de tout dévoiler si on le pousse à bout. Le journaliste-homme d’affaires du avoir informé les plus hautes autorités à propos de ces dossiers.
Le contrat avec Ellipse
Poursuivi sur la base de contrats d’affaires douteux épinglés par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif ), Madiambal Diagne a rejeté en bloc les accusations et estime avoir eu un contrat en bonne et due forme avec l’entreprise française qu’il a aidé à gagner des marchés juteux au Sénégal. Après avoir aidé gratuitement l’entreprise à gagner le marché de la construction des hôpitaux : Touba, Kaffrine, Kédougou et Sedhiou, l’homme d’affaires a noué un contrat avec Ellipse dans le cadre du marché des infrastructures judiciaires.
“Il faut préciser que ce marché était attribué dans un premier temps à l’entreprise chinoise qui a construit l’autoroute à péage, pour un montant de 400 millions d’euros. Ils devaient le faire sur 4 ans. Le Sénégal avait proposé de payer des annuités sur 10 ans. Les chinois n’ont pas voulu courir le risque à cause de l’élection”, selon les confidences de Monsieur Diagne. C’est ainsi qu’il a signalé ce programme important de l’Etat à son partenaire français. Cette fois, comme il a une société immobilière, il leur a proposé ses services, et en contrepartie des parts de marchés pour sa société immobilière.
Pour lui, tout a été exécuté dans les règles de l’art et à la satisfaction de Ellipse. Ce qui est incohérent dans cette affaire selon lui, c’est qu’alors que l’État s’acharne sur lui, la société française qui continue ses affaires au Sénégal, n’est guère inquiétée. “Il y a aussi ceux qui représentaient ’État du Sénégal qui sont là et qui ne sont pas inquiétés. Aussi, sur 49 sous-traitants, seul Madiambal semble les intéresser. Cela montre qu’il y a un acharnement sur ma personne et qu’il n’y a rien de sérieux dans le dossier”, a plaidé l’homme d’affaires qui accuse même un des avocats d’Ousmane Sonko d’être devenue l’avocat d’Ellipse.
EnQuête
 
						 
							 
			 
			 
			 
			





