NETTALI.COM - Pus de 7 000 milliards de francs CFA. C'est le chiffre record attendu par le gouvernement au titre du budget 2024. À l’occasion de son passage, lundi 26 juin devant les députés, dans le cadre du débat d’orientation budgétaire, le ministre des Finances et du Budget est largement revenu sur les indicateurs macro-économiques satisfaisants, non seulement pour l’exercice budgétaire en cours, mais aussi pour les projections. Il nourrit à ce titre l’espoir de mobiliser plus de 1 100 milliards de francs CFA, grâce au nouveau programme en négociation avec le Fonds monétaire international (FMI).

Pour 2024, Moustapha Ba table sur une croissance économique de 12,4 %, une bonne progression des recettes fiscales en hausse de 23 %, une augmentation de 113 milliards F CFA des dépenses de personnel et un déficit budgétaire contenu à 3,9 % du PIB.

"Comparé à la LFI 2023, le projet de LFI 2024 devrait connaître une hausse de plus de 585 milliards F CFA en valeur absolue et 9,1 % en valeur relative", s’est-il réjoui, non sans comparaison avec le dernier budget de Wade qui était de 2 344,8 milliards F CFA.

Revenant sur l’exécution du Budget 2023 (en cours), l’argentier de l’État a mis en exergue la bonne tenue des finances publiques, mal- gré un contexte économique mondial encore assez tenu. Au 22 juin,

informe-t-il, les recettes ont été arrêtées à 1 763,6 milliards F CFA, contre 1 544 milliards F CFA au 22 juin 2022, soit une hausse en glissement annuel de 219,6 milliards F CFA (14,2 % en valeur relative).

En ce qui concerne les dépenses du budget général, elles s’établissent à 1 260,2 milliards F CFA, soit un taux d’exécution de 49 % par rapport aux crédits ouverts, en ligne avec les prévisions.

Selon lui, les dépenses de personnel, exécutées au 22 juin 2023, s’élèvent à 636,7 milliards F CFA, soit un taux d’exécution de 50 % des crédits ouverts. "Il convient de rap- peler que l’ensemble des engagements de l’État au titre des accords avec les partenaires sociaux, ainsi que les différentes mesures de revalorisation des salaires dans la Fonction publique, sont parfaitement pris en charge, notamment pour les échéances qui devaient être intégrées en 2023", a précisé le ministre des Finances et du Budget.