NETTALI.COM - Trouver des pistes pour soutenir les talents africains et faire la promotion des arts martiaux et surtout des sports de combat à travers l'Afrique et le monde entier. Telle est la noble mission du Forum International sur les Sports de Combat (FISC) organisé par Avenir Sports. La première édition s'est tenue ce samedi 18 à Dakar avec comme parrain Me Driss El Hillali, président de la Fédération Royale marocaine de Taekwondo et président de l'Union africaine de Muay Thaï.
Promouvoir les sports de combat et les arts martiaux. Des disciplines qui incarnent des valeurs fondamentales telles que la discipline, la loyauté, l'égalité et le respect, des valeurs. Cet événement historique organisé par Avenir Sports avec des champions, experts, fédérations et passionnés du monde entier s'est tenu avec des conférences et panels pour le renforcement de capacités, formation...
"A travers ce forum, notre objectif est de fédérer les forces vives du continent africain. Nous avons l'honneur d'accueillir notamment le président de la Fédération internationale du Maroc, parrain d'honneur de cet événement, ainsi que président d'honneur du Forum international des sports de combat. Durant le forum, plusieurs panels thématiques sont organisés pour débattre de sujets majeurs liés à la pratique, à la formation et à la structuration des sports de combat. Notre rôle est de rassembler les idées issues de ces échanges pour impulser une nouvelle dynamique sportive africaine, accessible à tous. Nous voulons permettre aux jeunes sans moyens d'accéder à la pratique des arts martiaux : leur offrir des espaces, des encadreurs, des formateurs et un accompagnement complet", a déclaré le coordonnateur du FISC et fondateur d'Avenir Sports, Papa Abdou Karim Diop.
Une licence MMA en perspective
Pratiqué dans plusieurs pays du monde, le MMA demeure sans doute l'activité phare des sports de combat au niveau mondial. Mais cette discipline tarde à être autorisée dans certains pays comme le Sénégal.
"Depuis des années, nous essayons de créer notre licence MMA. Laquelle doit réunir pas mal de sports sénégalais comme la lutte, la boxe anglaise, le Muay Thai, le kickboxing, Jiu-Jitsu... Donc aujourd'hui, je crois qu'il est en train de faire un premier pas. C'est pourquoi c'est une réelle satisfaction", a déclaré le président de la Fédération sénégalaise de Boxe, Modou Mamoune Sène.
"Il faut mettre le cadre qu'il faut et créer l'écosystème MMA au Sénégal. Sur le plan purement sportif, le Sénégal a tout ce qu'il faut. On a de très très bons athlètes, extrêmement performants. On a des lutteurs aguerris qui ont beaucoup d'expérience. On a aussi une bonne base de Jujutsu. Donc on peut associer ces sports pour créer une licence MMA très très puissante", a-t-il ajouté.
Pour Papa Abdou Karim Diop, l'idée de la création d'une licence sénégalaise, voire africaine de MMA est en réflexion depuis années.
"Cette idée a été promue par Modou Mamoune Sène, président de la Fédération sénégalaise de boxe et disciplines associées, qui œuvre à rassembler différentes disciplines pour créer un organisme unifié au service de la jeunesse africaine. Le MMA est un sport de véritables guerriers, mais il doit être encadré avec prudence. Le ministère des Sports a demandé que les acteurs du milieu : formateurs, athlètes, encadreurs soient bien formés et supervisés, afin d'assurer une promotion progressive et sécurisée du MMA au Sénégal. Contrairement aux idées reçues, les arts martiaux ne sont pas dangereux. Ce ne sont pas des disciplines de violence, mais des écoles de vie et de philosophie. Cela fait près de 20 ans que je pratique les arts martiaux ; je suis ceinture noire 3è Dan, et j'ai expérimenté plusieurs disciplines. Un véritable pratiquant est quelqu'un de calme, posé, respectueux", a-t-il fait savoir.
Une thèse confirmé par l'un des panélistes, l'imam Adama Ba qui estime que "le sport et la religion vont de pair..."
Les athlètes africains en nette progression
Parrain de cette première édition, le président de la Fédération Royale marocaine de Taekwondo, Driss El Hillali encourage l'initiative et se félicite du niveau des athlètes africains.
"Pour moi, cet événement est très important, car les sports de combat sont pratiqués par tous : riches ou pauvres, jeunes ou adultes, filles et garçons. C'est un sport universel qui rassemble les gens, renforce la force morale et développe la volonté de réussir. En Afrique, le travail accompli dans ce domaine est remarquable, notamment au Sénégal, au Maroc et dans d'autres pays, à travers des disciplines comme le taekwondo, la boxe, le Muay Thai et d'autres arts martiaux. Les athlètes africains progressent rapidement dans les sports de combat, comme on l'a vu dans les disciplines olympiques : le taekwondo ivoirien, l'équipe égyptienne et tunisienne, ou encore les qualifications du Sénégal et du Niger", a laissé le président de l'Union africaine de Muay Thaï.