NETTALI.COM - L'ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, fait face à 18 chefs d’inculpation liés à la possession et à la transmission de documents confidentiels lors de son premier mandat. Mis en cause dans une enquête judiciaire, John Bolton, qui n'a pas tari de critiques envers le président, est accusé d’avoir enfreint les lois relatives à l’espionnage. En l’espace d’un mois, c’est la troisième personnalité ouvertement critique du président américain qui tombe sous le coup d’une procédure judiciaire.

D’après l’accusation, entre avril 2018 et août 2025, John Bolton a partagé plus d’un millier de documents : des copies de son emploi du temps et des indications sur ses activités officielles, y compris des notes classées « top secret ». Cela avec deux membres de sa famille qui n’étaient pas habilités à en prendre connaissance, indique notre correspondant à Washington, Vincent Souriau.
D’après la chaîne CNN, il s’agit de sa femme et de sa fille, avec lesquelles il a communiqué par courrier électronique à partir d’un compte personnel. Facteur aggravant, ce compte a par la suite été piraté. John Bolton en a informé le gouvernement, mais n’a jamais précisé qu’il l’avait utilisé pour stocker des informations sensibles.
Des exemplaires imprimés de son calendrier ont aussi été récupérés à son domicile proche de Washington lors d’une perquisition du FBI, ainsi que plusieurs fascicules marqués « secret », ou bien confidentiels ou classifiés. Ce type de littérature n’a, en théorie, aucune raison de quitter les bâtiments officiels. S’il est reconnu coupable, John Bolton encourt une très lourde peine de prison.
« Un sale type », dénonce Donald Trump
« C'est un sale type, c'est dommage. Mais c'est comme ça », a réagi le président républicain, interrogé sur cette inculpation par des journalistes à la Maison Blanche. Donald Trump a maintes fois exprimé pendant la campagne électorale sa volonté, une fois revenu au pouvoir, de se venger de tous ceux qu'il considère comme des ennemis personnels.
L'inculpation de John Bolton suit celle de l'ancien directeur de la police fédérale (FBI) James Comey et de la procureure générale de l'État de New York Letitia James. Elle avait été précédée en août par une perquisition du FBI au domicile de John Bolton et à son bureau. Cette perquisition était motivée par des soupçons de violation de la loi sur l'espionnage, notamment « la rétention et la divulgation d'informations classifiées ou relevant de la défense nationale », selon des documents judiciaires publiés en septembre.