NETTALI.COM - Si dans beaucoup d'établissements à travers le pays, les élèves et leur encadrement peuvent se frotter les mains pour une rentrée scolaire effective, ce n'est pas la cas dans certaines localités comme Diourbel, Bambey ou encore la région de Matam.
A Diourbel en effet, les eaux de pluies ont envahi les établissements Ibrahima Thioye dans le cycle élémentaire et le CEM ex-CEMT. Conséquence, le préfet du département de Diourbel, Abdou Khadir Diop, a décidé de reporter jusqu’à nouvel ordre le démarrage des cours à l’école Ibrahima Thioye et au CEMT de Diourbel.
Selon l’autorité administrative, ces deux établissements demeurent inaccessibles, toujours envahis par les eaux de pluie, rendant impossible la reprise normale des enseignements. Ces deux établissements sont situés à côté de la vallée du Sine qui traverse la commune de Diourbel.
Dans un département comme Bambey, même si aucun établissement n'est inondé, l'on se heurte toutefois à un déficit en table-bancs et en personnels enseignants, si l'on en croit Mamadou Faye, l'adjoint au Préfet de Bambey. A cela, vient s'ajouter le manque d'eau et l'absence de blocs administratifs et sanitaires dans certains établissements. Au total, c'est un déficit de 1282 tables bancs et 170 abris provisoires, 17 établissements sans électricité et 8 sans eau, qui est relevé. L'adjoint au Préfet a ainsi exhorté les collectivités locales à s'impliquer pour résoudre le manque d'eau dans les écoles.
Ailleurs, dans la région de Matam, la nouvelle année académique fait face à de nombreux défis d’ordre structurel, liés à un déficit d’enseignants, un manque de table-bancs et une vétusté des salles de classes. Pour ce qui est du déficit d'enseignants, relevons que cette année, au mouvement national, l’Académie a enregistré 349 départs et seulement 59 arrivées, tous corps confondus. Avec des besoins qui s’établissent cette année à 392 enseignants, au niveau du préscolaire et de l’élémentaire, après un déficit cumulé de 212 enseignants, 174 départs ont été enregistrés, au niveau de ces secteurs d’enseignement qui n’ont enregistré que 40 arrivées.
Sur 66 départs enregistrés au niveau de l’enseignement moyen, seules 04 arrivées ont été pour le moment enregistrées, alors que les besoins portent sur 97 professeurs, suite au déficit cumulé de 35 professeurs.
Du côté de l’enseignement secondaire, la situation est loin d’être reluisante, car le secteur qui a connu 96 départs, n’a bénéficié que de 12 remplaçants face à un déficit cumulé de 20 professeurs pour des besoins de 83.
De même marquée par un contexte de haute montée des eaux du Sénégal, à l’origine d’inondations dans certaines localités, l’ouverture des classes se heurte aussi à la présence de la maladie de la Fièvre de la vallée du rift qui a été enregistrée dans la région.