NETTALI.COM - Ngoné Saliou Diop s'est invitée, malgré elle, à la réunion de ce vendredi du Secrétariat exécutif national (SEN) de l'Alliance pour la république (APR). L'instance dirigeante du parti de Macky Sall dénonce les propos d'une "extrême gravité" de la journaliste et interpelle le procureur de la République.
Les propos tenus, la semaine dernière, par Ngoné Saliou Diop continue de susciter des vagues. Après les associations Al Pulaar qui ont décidé de porter l'affaire devant la Justice. C'est l'Alliance pour la république (APR) qui entre en action. L'ancien parti au pouvoir a abordé la question au cours de sa réunion tenue ce vendredi. Et c'est pour dénoncer et condamner des "propos d’une extrême gravité de Ngoné Saliou Diop, journaliste de la chaine Sans Limites".
"Exprimant une nouvelle fois sa haine persistante contre le Président Macky Sall, elle a tenu des propos graves, insultants et stigmatisants contre tous les Sénégalais d’ethnie peule. Les dérives intolérables répétées de cette dame, propagandiste reconnue du Pastef, constituent une menace pour l’unité nationale et une porte ouverte à une éventuelle spirale ethniciste", fustige l'instance dirigeante de l'APR dans le communiqué sanctionnant sa réunion de ce 2 octobre. La même source ajoute : "L’APR interpelle solennellement le Procureur de la République, appelé à s’autosaisir avec la même célérité que visà-vis des membres de l’opposition, afin que Ngoné Saliou Diop réponde de ces déclarations d’une gravité inouïe devant la Justice."
Abordant l'actualité judiciaire, le SEN de l'APR dit "prendre note de la volonté du régime d’ouvrir des enquêtes sur les évènements de 2021-2024". "Rappelant la loi n° 2024-09 du 13 mars 2024, le SEN annonce qu’il ne saurait y avoir de poursuites sur des faits ayant fait l’objet d’une amnistie sans une abrogation pure et simple. Ainsi, le SEN exige du gouvernement de se prémunir de toute idée d’une justice à deux vitesses, qui pourrait fragiliser les fondements de l’État. En effet, au moment où le Président de la République et le Premier ministre, prétextant l’amnistie pour obtenir un non-lieu auprès du juge d’instruction, il ne saurait être acceptable de diriger des enquêtes discriminatoires contre les Forces de Défense et de Sécurité, qui ont assuré leur mission régalienne de préserver l’ordre public et la sécurité des citoyens et de leurs biens", lit-on dans le communiqué rendu public vendredi dans la soirée.