NETTALI.COM – L’opposition sénégalaise et des mouvements de la  société civile sont en ordre de bataille après que le préfet de Dakar a interdit la manifestation qu’ils projettent de tenir dans quelques minutes à la Place de l’Obélisque. Ce rassemblement vise, selon les organisateurs, à exiger la « transparence » dans la gestion des ressources naturelles.

L’affaire PETRO-TIM pourrait avoir le don de fédérer des forces de l’opposition et de la société civile exigeant la transparence dans la gestion des ressources naturelles.

Le préfet de Dakar, en interdisant la tenue du rassemblement de cet après-midi, avance  comme motifs : « des menaces réelles de troubles à l’ordre public, l’incitation à la violence à travers des propos irrévérencieux à l’endroit des institutions publiques et des risques d’infiltration par des individus malintentionnés ».

L’argument brandi par l’autorité ne passe pas chez les organisateurs.

C’est ainsi que le mouvement Y’en a marre a tenu un point de presse ce matin pour déclarer urbi et orbi qu’il ne renoncera pas à la manifestation malgré l’arrêté préfectoral. Pour le coordonnateur dudit mouvement Aliou Sané, qui donne rendez-vous à tout le monde à 15h30 à la Place de l’Obélisque, « le droit de réunion est garanti par la Constitution ».

L’Ong Jamra embouche la même trompette. « Nous dénonçons cette interdiction qui est illégale antidémocratique. La plateforme organise un rassemblement pacifique pour demander la lumière sur l’affaire Petro-Timis. Le Sénégal n’est pas l’héritage de personne », a déclaré son patron Mame Mactar Guèye.

Jusque-là aphone sur la question, l’opposition classique, réunie dans le Front de résistance nationale s’est réunie tard dans la soirée, hier pour déchirer l’arrêté du préfet de Dakar en appelant les citoyens à manifester.

C’est dire, en définitive, que les rebondissements sur l’affaire PETRO-TIM pourraient avoir de fâcheuses conséquences sur le dialogue politique en cours.