NETTALI.COM - Mansour Faye est libre. L’ancien ministre et gendre du président Macky Sall vient de bénéficier d'une liberté provisoire et peut donc rentrer chez lui. Il reste toutefois sous contrôle judiciaire.

Quatre mois, jour pour jour. En détention préventive depuis le 26 mai 2025, Mansour Faye vient de sortir de prison. Au moment où ces lignes sont écrites, il devrait d'ailleurs être en route pour son domicile. L'ancien ministre du Développement communautaire, de l'Equité sociale et territoriale a bénéficié d'une liberté provisoire après son face-à-face de ce jeudi avec la commission d'instruction de la Haute cour de justice.

Convoqués à 13 heures, Mansour Faye et ses avocats sont arrivés dans le bureau du juge à 13h 10 pour une audience qui n'aura duré qu'une vingtaine de minutes. Et c'est au terme de ladite audience que la commission d'instruction a décidé de lui accorder une liberté provisoire avec placement sous contrôle judiciaire. Cependant, contrairement à ceux qui a été rapporté par la presse, l'ancien ministre ne portera pas de bracelet électronique.

Pour tirer leur client, les avocats de Mansour Faye ont attaqué le cœur même de l'accusation, c'est-à-dire la surfacturation du prix du riz destiné à assister les populations touchées par la crise sanitaire de l'époque. Surfacturation que la Cour des comptes a estimée à 2,75 milliards de francs et qui serait, selon l'accusation, la source du détournement de deniers publics. La Cour des comptes s'était notamment appuyée sur un décret de 2013 fixant le prix de la tonne de riz à 275000 francs. Or, les avocats de Mansour Faye ont pu démontrer qu'au moment de l'achat du riz en question, la tonne était vendue sur le marché entre 320 et 338000 francs Cfa.

Pour rappel, placé en détention le 26 mai dernier, Mansour Faye aura passé quatre mois en prison. Épinglé par la rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19, l'ancien ministre du Développement communautaire, de l'Equité sociale et territoriale est poursuivi pour détournement, concussion, corruption, escroquerie portant sur des deniers publics...