NETTALI.COM - Le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP) est monté au créneau après l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi instituant une taxe sur les transferts d’argent.
Dans un communiqué rendu public le 21 septembre 2025, le mouvement fustige une « injustice fiscale flagrante » qui frappe directement les Sénégalais, déjà éprouvés par la cherté de la vie, l’inflation et le chômage.
S’il dit ne pas rejeter l’idée d’une contribution citoyenne à l’effort de redressement économique, le FRAPP estime que le gouvernement a choisi la mauvaise cible : « Au lieu d’imposer les multinationales qui amassent des milliards sur le dos des Sénégalais, on a décidé de pressurer le peuple. » Le mouvement rappelle d’ailleurs que le ministre des Finances a reconnu devant les députés que le principal opérateur du secteur ne s’était jamais acquitté de l’impôt sur les sociétés, se limitant depuis son installation à un impôt minimum forfaitaire de 20 millions F CFA.
Pour corriger cette iniquité, le FRAPP propose plusieurs alternatives : instaurer un impôt minimum sur le chiffre d’affaires local des opérateurs, taxer leurs commissions et revenus financiers, appliquer une redevance proportionnelle au volume de transactions. Afin d’éviter que ces charges ne soient répercutées sur les clients, le mouvement recommande un décret interdisant toute hausse des tarifs, le plafonnement des commissions, ainsi qu’une obligation de transparence avec publication de rapports certifiés.
« Taxer seulement le peuple, c’est l’injustice. Taxer les opérateurs et les multinationales, c’est la justice sociale et la souveraineté », martèle le FRAPP, qui appelle les citoyens, syndicats, organisations sociales et forces progressistes à se mobiliser pour obtenir l’abrogation de la loi et l’instauration d’une fiscalité « populaire ».