NETTALI.COM - Un Kankourang a trouvé la mort, samedi, dans des circonstances aussi tragiques qu’incompréhensibles. D’après nos sources, le masque traditionnel a été mortellement atteint par un violent coup de brique. Une scène d’une extrême brutalité qui plonge habitants et autorités locales dans l’émoi.
Ce nouvel épisode dramatique survient à peine quelques jours après le meurtre atroce d’Adja Marème Balla, une couturière de 43 ans, retrouvée sauvagement assassinée derrière sa maison, le corps criblé de coups de couteau et les bras fracturés. Deux crimes rapprochés qui alimentent un profond sentiment d’insécurité sur la Petite-Côte.
La mort du Kankourang suscite une indignation particulière. Symbole sacré de protection et de justice dans plusieurs communautés mandingues, classé patrimoine immatériel de l’UNESCO, le Kankourang représente une figure spirituelle et culturelle intouchable. « Qu’un tel symbole soit frappé à mort est un signe de dérèglement grave dans la société », s’indigne un notable local.
À Ngaparou, l’inquiétude est à son comble. Entre assassinats violents et insécurité persistante, les habitants dénoncent l’absence de mesures dissuasives et de protection efficaces. « Si même le Kankourang peut être tué, qu’en est-il du citoyen ordinaire ? », s’interroge un villageois, visiblement choqué.
Les appels se multiplient pour que les autorités sécuritaires prennent la mesure de la gravité de la situation et mettent en place des dispositifs adaptés. Car au-delà de l’émotion, c’est la préservation des vies humaines et des traditions ancestrales qui est désormais en jeu.