NETTALI. COM - Un violent vent d’une intensité exceptionnelle a balayé Ziguinchor et plusieurs localités de la région dans la nuit du mardi à mercredi. Toits arrachés, routes coupées, installations électriques endommagées : la ville est méconnaissable, et les habitants appellent à une intervention rapide de l’État.
Ziguinchor a connu une nuit d’apocalypse, marquée par un vent d’une rare intensité qui s’est abattu sur la commune et plusieurs localités de la région. Le passage de la tempête a semé le chaos, la peur et de lourds dégâts matériels, transformant la ville en un vaste champ de ruines.
Des scènes surréalistes se sont produites dans plusieurs quartiers : des toits d’immeubles ont été arrachés et projetés à plusieurs mètres, comme de simples feuilles emportées par une bourrasque. L’un des épisodes les plus marquants s’est déroulé à Santhiaba, où le toit d’un immeuble de quatre étages a été soulevé par la violence du vent avant de s’écraser sur le complexe de la Maison de la Paix. L’énorme structure métallique a détruit des pans entiers de murs, écrasé des véhicules stationnés et rendu les lieux totalement inutilisables. Le siège est désormais méconnaissable, enseveli sous la masse déformée du toit.
Partout ailleurs dans la ville, le constat est tout aussi alarmant. Des axes routiers majeurs sont coupés par des arbres déracinés et des branches éparpillées, compliquant la circulation et obligeant les automobilistes à faire de longs détours. Le nombre exact de maisons privées de toiture reste difficile à établir, tant l’ampleur des destructions dépasse les premières évaluations.
La situation est aggravée par les dégâts subis par les installations de la Senelec. Des câbles électriques sectionnés jonchent les rues, parfois immergés dans les eaux stagnantes, faisant planer un risque permanent d’électrocution. La police a dû mettre en place un important dispositif de sécurité pour interdire l’accès à certaines zones jugées dangereuses. Dans de nombreux quartiers, l’électricité est coupée, plongeant des milliers de foyers dans l’obscurité et la détresse.
Malgré les efforts des autorités municipales pour dégager les voies et sécuriser les espaces publics, les moyens mobilisés apparaissent dérisoires face à l’ampleur des dégâts. Selon la RFM, la tempête n’a pas seulement frappé Ziguinchor. A Kafountine, le marché local et plusieurs établissements scolaires ont également subi la furie des vents.
Face à cette catastrophe, les appels à une intervention rapide de l’État se multiplient. Des habitants réclament la venue sur place du Premier ministre, ancien maire de Ziguinchor, estimant qu’il est le mieux placé pour comprendre l’urgence de la situation et répondre aux besoins immédiats des populations sinistrées.