NETTALI.COM - La composition du nouveau gouvernement, marqué par la faible présence féminine, a provoqué une vague d’indignations dans les rangs des défenseuses des droits des femmes, qui dénoncent une occasion manquée d’avancer vers la parité.

Avec seulement cinq femmes parmi les trente ministres nommés, le premier remaniement ministériel a mis en lumière les limites de la représentativité féminine dans la gouvernance sénégalaise.

Cette annonce a suscité une réaction immédiate du mouvement pour les droits des femmes. Aminata Diallo, l’une de ses figures emblématiques, n’a pas caché sa colère. "Le premier gouvernement a fait pareil. Cette fois-ci, on aurait pensé que ça allait changer un peu, mais ça n’a pas changé", a-t-elle regretté, dénonçant une occasion manquée de promouvoir davantage de femmes aux postes de décision.

Pour Mme Diallo, le Sénégal regorge pourtant de profils féminins compétents, capables d’occuper des ministères stratégiques. Elle plaide pour une approche plus volontariste : "Si on ne peut pas avoir la parité, qu’on soit quand même à peu près au niveau de la parité et qu’on pouvait même avoir plus de femmes, ça c’est ma projection."

Malgré la nomination de certaines femmes à des portefeuilles importants, cette représentation réduite est perçue comme un manque de reconnaissance des compétences féminines dans la sphère politique nationale. Les militantes espéraient un signal fort du gouvernement pour renforcer la participation des femmes dans la gestion des affaires publiques.