NETTALI.COM - Le Secrétariat exécutif national (SEN) de l'Alliance pour la République (APR) charge le régime de Bassirou Diomaye Faye. Au cours de sa réunion tenue ce jeudi, l'instance dirigeante du parti de Macky Sall est revenue sur ce qu'elle appelle le "scandale ASER", mais aussi le débat sur la dernière mission du FMI à Dakar. 

Évoquant au cours de sa réunion de ce jeudi le "scandale" de l'Agence sénégalaise d'électrification rurale (ASER), le Secrétariat exécutif national (SEN) de l'Alliance pour la République (APR) a d'abord salué "les efforts du député Thierno Alassane Sall, visant à mettre la lumière sur ce dossier nébuleux". "Le gouvernement ne saurait garder le mutisme sur un scandale de cette envergure tout en continuant à pérorer sur les principes de transparence dans la gestion publique", écrit le SEN. Qui exige du Pool judiciaire financier de "quitter le registre du divertissement pour ouvrir une information judiciaire sur ce dossier dans lequel sont cités des responsables de premier plan du régime".

"En effet, poursuit le communiqué rendu public ce jeudi, le vacarme du régime sur la transparence et la reddition des comptes reste inopérant si des investigations sérieuses ne sont pas menées au sujet d'un scandale de 37 milliards de francs Cfa qui mouille des dignitaires du régime." Et de rappeler que "le scandale de l’ASER survenu après seulement deux mois de gouvernance, renvoie à des mécanismes clairement connus, des références documentées et des acteurs dûment identifiés. Ce cas flagrant de gabegie sur fond d’accusations de corruption ne saurait échapper à la diligence du Pool Judiciaire Financier, dont le Parquet est pour le moment plus acharné dans la traque des responsables de l’APR que dans l’investigation sur des soupçons de crimes économiques perpétrés par les responsables du régime."

Sur la mission du Fonds monétaire international (FMI), qui a séjourné à Dakar du 19 au 26 août 2025, le SEN de l'APR dit avoir remarqué, "pour le saluer", "l’abandon de la sémantique trompeuse de «dette cachée», qui n’était issue que de l’imagination d’un Premier ministre expert en diffusion de fausses nouvelles". Et d'exiger du gouvernement "la publication des conclusions du rapport du cabinet Forvis Mazars commandité par le régime, en lieu et place de la Cour des Comptes, et sur lequel pèse de sérieux soupçons de conflit d’intérêt".

En réalité, l’APR accuse le gouvernement de chercher à dissimuler des données sur les Finances publiques. "En effet, dans le dernier Rapport trimestriel d’exécution budgétaire, en violation des dispositions du Code de Transparence et de la LOLF, le gouvernement a caché les chiffres concernant l’exécution budgétaire des institutions", lit-on dans le communiqué sanctionnant la rencontre de ce jeudi de l'instance dirigeante de l'APR.