NETTALI.COM - La question monétaire est au cœur de la campagne électorale 2024. Pour le candidat Idrissa Seck, il faut renforcer et accélérer le processus de création de la monnaie commune de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

La question monétaire est l’un des sujets privilégiés dans cette campagne électorale. En ces périodes où le franc CFA est au cœur d’une vive polémique, Idrissa Seck entend encourager, renforcer et accélérer le processus de création de la monnaie commune de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Aux yeux du candidat de la coalition Idy2024, il faut "faire de la monnaie commune de la CEDEAO l’alternative exclusive au dépérisse- ment organique du franc CFA". Toutefois, il invite à s’abstenir d’un retrait unilatéral du Sénégal du franc CFA.

D’ailleurs, en ce qui concerne la convergence des politiques publiques, Idy préconise de renforcer les relations de bon voisinage avec les pays limitrophes, par la promotion de l’intégration économique et la sécurité sous-régionale. Dans la même veine, Idrissa Seck entend mettre en œuvre "de façon optimale" la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf). Il relève que le Sénégal a toujours porté une voix significative au niveau régional, continental et mondial.

À cet effet, il souligne l’importance de renforcer l’influence diplomatique de notre pays. Son objectif est de définir une politique étrangère adossée à nos intérêts stratégiques.

L’acte IV de la décentralisation

Par ailleurs, par rapport à la décentralisation, des propositions importantes sont faites par le leader de Rewmi. "La décentralisation a pour objet de promouvoir le développement local à travers la mise en place d’un cadre formel propice à l’émergence des initiatives locales. Sous ce registre, elle doit être également un catalyseur du progrès économique et social local, parce qu’elle favorise la libération des énergies à la base, la culture de l’esprit d’initiative et de responsabilité, la motivation, l’émancipation et la participation des populations", a déclaré le candidat à l’élection présidentielle de 2024.

Idrissa Seck entend ainsi organiser les assises de la décentralisation. Et il compte mettre en place l’acte IV de la décentralisation, mais également revenir à la régionalisation. Il promet, entre autres, d’allouer au moins un milliard de francs CFA par an à chaque commune comme investissement.

Foncier, Casamance

Sur la question foncière, Idrissa Seck déclare : "Le régime foncier sénégalais est marqué par une multiplicité des normes qui s’explique par la coexistence d’une législation foncière moderne et d’un droit coutumier appliqué dans une large mesure par les communautés locales. La réforme du système foncier afin de valoriser de manière optimale et équitable notre potentiel immobilier, agricole et touristique devient, dès lors, capitale et urgente."

Il propose d’immatriculer intégralement les terres du domaine national. Il entend également "allouer et gérer de façon équitable" les ressources foncières. Le candidat ambitionne de doter le pays d’un plan géomatique national, véritable outil de développement et de décision. Enfin, il promet d’appliquer les recommandations de la CNRF.

La Casamance, située au sud du Sénégal, est une zone particulièrement agricole et touristique. D’où l’intérêt que lui accorde le candidat d’Idy2024. "La Casamance est d’une importance cruciale, car elle a un potentiel économique fort, mais qui reste sous-exploité. D’énormes défis sont à relever pour inscrire la Casamance dans la voie du développement durable. Mais ce terreau fertile fait face à une crise depuis plu- sieurs décennies main-tenant. La crise casamançaise est une véritable pierre d’achoppement au développe- ment économique et à l’épanouisse- ment social des populations locales", a soutenu Idy.

Il compte consolider la paix, la réconciliation et l’insertion des anciens combattants du MFDC. Il envisage aussi d’accélérer le développement économique de la Casamance (désenclavement, développement des infrastructures, exploitation optimale des vallées rizicoles).

En définitive, Idrissa Seck propose de régler de manière stricte la coupe du bois et de lutter contre la déforestation.