NETTALI.COM - La Cour suprême a rejeté la requête de référé-suspension introduite par Barthélémy Dias contre sa destitution de la mairie de Dakar, intervenue en décembre 2024. La décision au fond de la haute juridiction attendue le 18 septembre prochain, viendra clore un long feuilleton politico-judiciaire autour de la gouvernance de la capitale sénégalaise et conforter ou non l’élection, ce lundi, d’Abass Fall comme nouveau maire de Dakar.
Destitué de ses fonctions à la suite de décisions judiciaires liées à ses démêlés avec la justice, Barthélémy Dias avait saisi la Cour suprême pour obtenir l’annulation de la mesure, arguant d’« irrégularités » dans la procédure. L’édile estimait que son mandat avait été interrompu de manière abusive et réclamait sa réintégration. Parallèlement à ce recours pour excès de pouvoir qui sera examiné le 18 septembre prochain, Barthélémy Dias avait déposé un référé-suspension pour neutraliser la décision du préfet en attendant que la Cour suprême statue sur le fond du dossier.
La décision de la Cour suprême
La haute juridiction a jugé irrecevables les arguments développés par l’ancien maire. Avec ce rejet, la voie est désormais libre pour le Conseil municipal de Dakar qui, réuni lundi, a porté à sa tête Abass Fall, ministre sortant du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, et cadre du parti Pastef.
Une succession déjà scellée
Face à Ngoné Mbengue, qui assurait l’intérim depuis plusieurs mois au nom de la coalition Taxawu Sénégal, Abass Fall a été élu par une majorité des conseillers municipaux. Il prend officiellement la succession de Barthélémy Dias et devient le nouvel édile de la capitale, dans un contexte marqué par de fortes attentes sociales et politiques.
Enjeux politiques
Ce verdict de la Cour suprême et l’élection d’Abass Fall renforcent l’emprise de Pastef sur la mairie de Dakar, haut lieu symbolique et stratégique du pouvoir local. La coalition Taxawu Sénégal, fondée par Khalifa Sall, voit ainsi s’éloigner la possibilité de reprendre la gestion de la capitale, malgré son rôle central dans l’alternance politique de 2024.