NETTALI.COM - Le président de la République fait encore durer le suspense. Invité de l’émission Yoon Wi de la Rfm, il a encore esquivé la question du 3e mandat, soutenant qu’il va peut-être se prononcer bientôt.

"C’est vrai que beaucoup veulent savoir si le président va déclarer sa candidature ou pas. C’est leur droit. Mais qu’ils sachent que je ne suis pas seul. J’ai des alliés et des membres de mon parti. Et ceux-là, le moment venu, traiteront la question. Peut-être que je vais me prononcer sur la question bientôt", déclare le Président Macky Sall, en guise de réponse à une question sur le troisième mandat.

Selon lui, il y en a qui ne regardent pas ce qu’il fait, ce qu’il réalise. "Ce n’est pas mon travail qui les intéresse. Ce qui les intéresse, c’est quand est-ce que je vais quitter la tête du pays. C’est cela leur problème. Ils oublient que j’ai un mandat et il va jusqu’en 2024. Personne ne peux m’obliger à parler tant que je ne l’aurais pas décidé", laisse-t-il entendre.

"Certains disent même "Diama Gueun niettelou mandat".  Ceux qui le disent n’aiment pas la paix. Quand vous voulez la paix, vous venez discuter.  Faire son mot d’ordre, dire que celui qui est à la tête du pays ne peut pas être candidat, ce n’est pas comme ça que cela devra se passer. Mais ce qui est clair, c’est que le moment venu,  je parlerai", fait savoir le chef de l’Etat.

"Aucun Sénégalais n’a une immunité absolue qui l’empêche d’être jugé…"

Interpellé sur le cas Ousmane Sonko, le président de la République a soutenu qu’il ne commente pas des dossiers pendants devant la justice. Il ajoute : "Aucun Sénégalais n’a une immunité absolue qui l’empêche d’être jugé." "Maintenant, les dossiers sont entre les mains de la justice, qu’on la laisse faire son travail", appelle-t-il.

Interpellé sur les nombreuses arrestations notées dernièrement, le chef de l’Etat a indiqué que dire qu’il y a des détenus politiques au Sénégal est impropre. "Ce qu’il y a, ce sont des gens qui transgressent les lois et qui se font arrêter. On ne peut pas accepter qu’on détruise les biens des Sénégalais et s’en tirer à bon compte. Nous sommes garants de la sécurité des personnes et de leurs biens. Alors, il ne faut pas parler de détenus politiques", précise-t-il.