NETTALI.COM - Transparence, accès à l’information, déclaration de patrimoine, protection des lanceurs d’alerte… La société civile, par la voix du professeur Babacar Gueye, juge positifs les projets de loi en cours d’examen mais recommande plusieurs clarifications et améliorations pour renforcer leur efficacité.
La société civile sénégalaise a pris position sur les projets de loi relatifs à la transparence et à la gouvernance publique, actuellement examinés par la Commission des lois de l’Assemblée nationale. Dans une déclaration relayée par le professeur Babacar Gueye, les organisations signataires ont salué la volonté du gouvernement de moderniser les instruments de contrôle et de lutte contre la corruption, tout en identifiant certaines zones d’ombre à corriger.
Parmi les points considérés comme des avancées majeures figurent la reconnaissance légale du statut de lanceur d’alerte, assortie de garanties contre les représailles, ainsi que l’accès garanti à l’information, perçu comme un levier essentiel de participation citoyenne.
Cependant, la société civile insiste sur la nécessité de clarifier les dispositions ambiguës, d’élaborer des textes d’application précis et d’harmoniser les projets de loi avec le cadre juridique existant. Dans une note technique, elle formule des recommandations concrètes : élargissement du champ d’application de la loi sur les lanceurs d’alerte aux menaces sanitaires et environnementales, obligation pour le président de la République de déclarer son patrimoine en fin de mandat, cohérence renforcée dans les secteurs sensibles (mines, pétrole, gaz, foncier), et intégration d’experts indépendants au sein de la Commission nationale de l’accès à l’information.
Ces propositions, soulignent leurs auteurs, visent à garantir la crédibilité et l’efficacité des réformes, mais aussi à renforcer la confiance des citoyens dans les nouveaux mécanismes de gouvernance publique.