NETTALI.COM - L’ancien ministre de l’Industrie et des Mines et l’ancien ministre du Budget seront entendus comme témoins dans le dossier explosif des 150 millions de dollars versés par Arcelor Mittal. L’audition d’Aly Ngouille Ndiaye est prévue ce mercredi à 10 heures devant le doyen des juges, suivi de celle de Birima Mangara et Amadou Ba.

Le feuilleton judiciaire autour de l’affaire Arcelor Mittal connaît un nouveau rebondissement. L’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, est convoqué ce mercredi à 10 heures par le doyen des juges. Ses collègue de l’époque, l’ex-ministre du Budget Birima Mangara et celui des Finances, Amadou Ba, seront entendus à sa suite. Tous les trois comparaissent en qualité de témoins.

Au cœur de l’instruction : les 150 millions de dollars versés par le géant sidérurgique Arcelor Mittal sur deux sous-comptes Carpa de l’avocat français Me François Meyer, ouverts à la BNP Paribas. Une somme qui tranche avec les montants initiaux réclamés par l’État du Sénégal, estimés entre 1 600 et 3 300 milliards de francs CFA devant la Chambre de commerce internationale (CCI). À la surprise générale, le différend avait été clos par un accord transactionnel signé le 30 mai 2014, fixant le règlement à 150 millions de dollars, soit environ 90 milliards de francs CFA.

Pour rappel, une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Dakar pour association de malfaiteurs, corruption, recel, blanchiment de capitaux, escroquerie et complicité, à la suite d’une plainte avec constitution de partie civile déposée par l’État. La procédure visait directement plusieurs entités du groupe, dont Arcelor Mittal Holdings AG, Arcelor Mittal Mining Sénégal SA et Arcelor Mittal Infrastructures Sénégal SA.

En son temps, la Division des investigations criminelles (DIC) avait tenté d’entendre les représentants d’Arcelor Mittal, mais ces derniers avaient disparu des radars. Avec les nouvelles auditions de deux anciens ministres, le dossier ressurgit et pourrait lever le voile sur les nombreuses zones d’ombre qui entourent encore cette affaire tentaculaire.