NETTALI.COM- ‎Accusé d’escroquerie par Baïdy Kane, Thierno Bâ rejette en bloc les accusations et, par la voix de son avocat, menace de porter plainte pour escroquerie, extorsion de fonds et diffusion de fausses nouvelles. L’affaire, désormais entre les mains de la Sûreté urbaine, prend une tournure explosive.

‎La bataille judiciaire est lancée entre Thierno Ndom Bâ et Baïdy Kane, autour d’une créance colossale de 1,6 milliard de francs CFA. Alors qu’une enquête est ouverte à la Sûreté urbaine du Commissariat central de Dakar à la suite d’une plainte pour escroquerie déposée par Baïdy Kane, la défense de Thierno Bâ riposte fermement.

‎Lors d’une déclaration faite mardi, Me Seydou Diagne, avocat de Thierno Bâ, a annoncé son intention de saisir la justice à son tour. Il accuse Baïdy Kane d’escroquerie, d’extorsion de fonds et de diffusion de fausses nouvelles, selon des propos rapportés par L’Observateur.

‎Pour Me Diagne, les faits sont clairs : son client n’est pas le fraudeur mais la première victime dans ce dossier. Il affirme que Thierno Bâ a versé 50 millions de francs CFA à Baïdy Kane dans le cadre d’une opération qui, selon lui, s’est avérée frauduleuse. L’avocat précise que la créance de 1,6 milliard aurait été acquise par son client pour 600 millions de francs CFA, dans une transaction qui ressemble désormais à un véritable traquenard.

‎Détenant les documents liés à cette créance, Thierno Ndom Bâ s’était rendu à l’époque auprès d’Amadou Bâ, alors ministre de l’Économie et des Finances, pour soumettre le dossier. Saisi pour vérification, l’Agent judiciaire de l’État a mené ses investigations et conclu, dans une note officielle, que l’État du Sénégal n’était pas redevable de ladite créance.

‎Mieux encore, selon Me Diagne, l’Agent judiciaire a précisé que la dette relevait du liquidateur des Chemins de fer du Sénégal, et non du Trésor public.

‎Aujourd’hui, l’avocat de Thierno Ndom Bâ met la pression : « Que Baïdy Kane produise un seul document attestant que mon client a perçu le moindre franc dans cette affaire », tonne-t-il dans les colonnes de L’Observateur.