NETTALI.COM- Un agent de sécurité a été écroué à la prison de Rebeuss pour viols répétés, inceste et pédophilie sur sa fille mineure. Une deuxième victime, sa propre sœur, a également témoigné d’abus subis dans son enfance. L’enquête, menée par le commissariat des Parcelles Assainies, a confirmé les accusations grâce à des preuves médicales et des auditions accablantes.

Un homme de 26 ans, agent de sécurité, a été déféré ce lundi 4 juillet 2025 au parquet de Dakar avant d’être incarcéré à la prison de Rebeuss. Il est accusé de viols répétés, inceste, pédophilie et attentat à la pudeursur sa propre fille, âgée aujourd’hui de 20 ans. L’affaire a été portée à la connaissance des autorités après le dépôt de plainte de la victime, soutenue par sa mère.

Selon le récit de la jeune femme, les violences ont commencé alors qu’elle n’avait que 12 ou 13 ans. La configuration du logement familial, situé à l’Unité 18 des Parcelles Assainies, aurait facilité les agressions : « Je dormais dans la même chambre que mes parents. Mon père en a profité pour me toucher», a-t-elle déclaré aux enquêteurs. Les abus se sont prolongés jusqu’en février 2025, date à laquelle elle a enfin osé en parler à sa mère.

Un examen gynécologique a corroboré ses déclarations, révélant des lésions hyménales anciennes et une infection vaginale, confirmant des violences sexuelles répétées. Une deuxième victime sort de l’ombre

Au cours de l’enquête, les policiers ont découvert une seconde victime: la propre sœur de l’accusé, aujourd’hui mariée. Sous couvert d’anonymat, elle a révélé avoir subi des abus sexuels dès l’âge de 9 ou 10 ans. « Il m’a forcée à des actes dégradants. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait », a-t-elle confié, évoquant des souvenirs traumatisants.

Interpellé à son domicile, O. Sow a catégoriquement nié les faits, qualifiant les accusations de « mensonges destinés à échapper à son autorité parentale ». Pourtant, il a admis avoir partagé la même chambre que sa fille et son épouse, un élément troublant au regard des témoignages.

Face aux preuves médicales et aux concordances des récits, les enquêteurs n’ont pas retenu sa version. Placé en garde à vue, il a été présenté au parquet avant son transfert à Rebeuss.

L’affaire, choquante par sa gravité et sa durée, relance le débat sur l’impunité des violences intrafamiliales et l’importance du signalement précoce. Les deux victimes, désormais sous protection, devraient être entendues prochainement par un juge d’instruction.