NETTALI.COM - L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, Moustapha Diakhaté, a tenu une conférence de presse ce mardi pour revenir sur son arrestation et sa mise sous mandat de dépôt, qu’il qualifie de « tentative politique d’étouffer sa liberté d’expression ».

Accusant le procureur de la République d’agir sur commande, il a déclaré : « C’est inacceptable ce qui s’est passé avec mon arrestation. Mais je tiens à signaler au procureur qu’il lui reste encore 998 mandats de dépôt s’il veut me faire taire, parce que jusqu’à 1000, je ne me lasserai pas de dénoncer l’injustice et les défaillances de l’actuel régime. »

Libéré après son incarcération, Moustapha Diakhaté n’entend pas baisser les bras. Il persiste et signe : « Il sera impossible pour le procureur de restreindre la liberté d’expression. » Il accuse par ailleurs le tribunal de grande instance de Dakar de mener une « guerre juridique contre la liberté d’expression ».

L’ancien parlementaire, aujourd’hui à la tête de son propre mouvement politique, n’a pas mâché ses mots contre ce qu’il qualifie de dérives institutionnelles. Il a également tenu à clarifier le sens du terme « gougnafier », qui lui avait été reproché, en estimant que ceux qui l’ont poursuivi ignorent les principes fondamentaux de la République.

Accusations graves contre les forces de l’ordre

Sur un ton plus grave, Moustapha Diakhaté a livré un témoignage troublant sur les conditions de sa garde à vue au commissariat du port de Dakar. Il affirme avoir été privé de traitement médical, malgré son asthme chronique : « On m’a confisqué mon médicament vital. C’est inhumain », a-t-il dénoncé, qualifiant le commissaire en poste de « voyou » et même « d’assassin ».

Selon lui, cette privation aurait pu entraîner de graves conséquences, engageant la responsabilité de l’État.

Ce nouvel épisode alimente les débats autour du respect des droits fondamentaux au Sénégal, notamment en matière de liberté d’expression et de traitement des détenus.