NETTALI.COM- À la veille de la cérémonie du Concours général 2025, le Chef de l’État a dressé un état des lieux lucide du système éducatif sénégalais et appelé à des réformes urgentes pour une école d’excellence et un meilleur arrimage à l’emploi.

Lors du Conseil des ministres tenu à la veille de la remise des prix du Concours général prévue le 31 juillet, le Président de la République a félicité l’ensemble de la communauté éducative pour les efforts déployés en 2025, tout en exigeant des ajustements profonds dans les curricula, les infrastructures scolaires et les politiques d’emploi pour les jeunes diplômés.

Le Chef de l’État présidera ce 31 juillet 2025 la traditionnelle remise des prix aux lauréats du Concours général. Une cérémonie hautement symbolique que le Président a placée sous le sceau de l’excellence et de la refondation. Il a, à cette occasion, salué « les efforts collectifs » des enseignants, élèves, parents et ministres concernés, qui ont permis le bon déroulement de l’année scolaire « malgré les difficultés récurrentes notées dans l’organisation et la sécurisation des épreuves ».

Félicitant les admis au CFEE, au BFEM et au Baccalauréat, le Président de la République a exigé une évaluation pédagogique rigoureuse des examens et concours de 2025. Il a insisté sur « l’impératif de tirer les enseignements » afin de procéder aux ajustements nécessaires pour adapter l’école sénégalaise aux réalités démographiques et économiques.

Dans cette perspective, il a ordonné au Premier ministre « d’intensifier la mise en œuvre des projets et programmes de réalisation et de réhabilitation d’infrastructures et d’équipements scolaires », soulignant notamment l’urgence d’éliminer les abris provisoires et de renforcer le dispositif des LYNAQUE (Lycées Nation Armée pour la Qualité et l’Équité).

Le Président a aussi appelé à une réforme profonde des contenus pédagogiques. Il a demandé une « revue cohérente et pragmatique des curricula », insistant sur la nécessité d’une « refonte systématique des programmes » afin qu’ils répondent mieux aux exigences du numérique et de l’économie nationale.

Convaincu que la qualité des enseignements est « le socle de la valorisation du capital humain national et de la consolidation de notre souveraineté », il a ordonné la modernisation de l’Inspection générale de l’Éducation et de la Formation ainsi que des inspections régionales, dans le but de renforcer le contrôle qualité et de hisser l’école publique vers l’excellence.

Le lien entre éducation et emploi a aussi été au cœur des échanges. Le Président s’est montré préoccupé par la massification des diplômés à la fin de chaque cycle sans perspective claire d’insertion. Il a rappelé que « la formation professionnelle, l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes restent des priorités nationales » et s’érigent désormais en urgences sociales.

Dans cette optique, il a instruit le gouvernement d’« accélérer la mise en œuvre des recommandations issues de la 4e Conférence sociale sur l’Employabilité et l’Emploi des jeunes ». Il s’agit notamment de restructurer les dispositifs d’encadrement, de soutien et de financement de l’entrepreneuriat des jeunes, mais aussi de finaliser la nouvelle Politique nationale de l’Emploi, en parfaite cohérence avec la Stratégie nationale de développement.